Le Maroc et l'Italie ont signé, vendredi à Rome, un mémorandum d'entente (MoU) visant à renforcer la coopération entre les deux pays dans le domaine de l'environnement et du développement durable. Conclu en marge de la huitième conférence de Rome MED-Dialogue méditerranéen, le MoU a été paraphé par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et son homologue italien, Gilberto Pichetto Fratin, en présence de l'ambassadeur du Maroc à Rome, Youssef Balla. Ce mémorandum constitue une nouvelle opportunité pour renforcer les actions de coopération menées conjointement avec l'Italie depuis plusieurs décennies, a déclaré Leila Benali à la MAP, faisant savoir que ce MoU permettra la mise en oeuvre de projets et de programmes conjoints, la promotion du renforcement des capacités, le transfert de technologies et l'assistance technique, ainsi que le développement de partenariat public/privé. Parmi les axes de coopération prévus figurent la lutte contre le changement climatique et la mise en oeuvre des « Contributions déterminées au niveau national » (NDC), la protection de la biodiversité, la gestion intégrée des zones côtières, la prévention et la réduction de la pollution marine par les hydrocarbures, la gestion durable et intégrée des ressources en eau et enfin la transition énergétique et les énergies renouvelables. Ce MoU s'inscrit en continuité de « l'Arrangement technique » signé en 2016 entre le Maroc et l'Italie, qui a constitué le premier cadre de coopération en matière d'environnement et de développement durable entre les deux pays. De son côté, le ministre italien s'est félicité des avancées de la coopération maroco-italienne dans les différents domaines, en l'occurrence l'énergie, faisant part de sa volonté de la hisser au plus haut niveau. Ce nouvel accord revêt une grande importance pour la région méditerranéenne, destinée à devenir «le hub» énergétique de l'Europe, a relevé Gilberto Pichetto Fratin, insistant sur la nécessité d'unifier les efforts pour répondre conjointement aux défis climatiques et énergétiques.
Mémorandum quinquennal
Le protocole signé à Rome est d'une durée de cinq ans, avec la possibilité de renouveler la collaboration pour cinq années supplémentaires. Il représente l'instrument pour la continuation de la collaboration fructueuse déjà entamée dans le cadre du précédent protocole, lequel a expiré en juillet 2021, en en élargissant les domaines d'application aux énergies renouvelables et à la transition énergétique. Le nouveau texte permet donc une extension du champ de la coopération bilatérale, en se référant aux objectifs des trois Conventions de Rio (UNFCCC, UNCCD et CBD).