La diversité et l'"exception culturelle marocaine s'imposent avec éclat", ont constaté le conseiller de SM le Roi, M. André Azoulay, et le ministre français de la Culture et de la Communication, M. Frédéric Mitterrand, lors d'une soirée exceptionnelle autour du Maroc et de l'Union pour la Méditerranée (UPM), organisée en fin de semaine près de Béziers (Sud de la France). A l'invitation du grand Chef d'Orchestre français, Michel Plasson, MM. Azoulay et Mitterrand ont, tour à tour, livré leur évaluation et partagé leurs convictions respectives devant plusieurs centaines d'invités prestigieux et une pléiade de musiciens et de chanteurs venus célébrer le "dialogue des Cultures, vecteur privilégié de tous les espoirs pour une Méditerranée réconciliée". Après s'être félicité de la réactivation récente du processus institutionnel et politique de l'Union et de la mise en place prochaine à Barcelone de ses instruments de gouvernance, M. Azoulay a souligné la nécessité de donner au dialogue interculturel le même degré de priorité et les mêmes moyens que ceux dont bénéficient des chantiers aussi emblématiques et nécessaires que l'environnement, l'eau ou les énergies renouvelables. Pour le Conseiller de SM le Roi et Président de la Fondation Anna Lindh, l'UPM a nourri sa crédibilité dès le départ par une logique qui était celle de la parité, de la co-gouvernance et de l'adhésion inclusive des sociétés civiles dans les 43 pays fondateurs pour que "ce tournant historique des deux côtés de la Méditerranée trouve la légitimité qui a longtemps fait défaut au partenariat euroméditerranéen". Cette feuille de route qui est celle que s'est assignée la Fondation Anna Lindh, déterminera le succès et la pérennité de ce projet, a ajouté M. Azoulay en rappelant qu'aucune idéologie ou théorie économique ou sociale ne pouvait avoir la force et la profondeur des émotions partagées qu'apporte la culture pour faire évoluer ou changer les attitudes et les mentalités. Le conseiller de SM le Roi a illustré son propos en évoquant "l'explosion de toutes les formes de créativité musicale, artistique et culturelle que connaît le Maroc et qui exprime avec la même force la cohésion sociale de notre société et sa capacité à puiser dans ses ressources les plus profondes et les plus authentiques les ressorts d'une modernité sans complexe et d'une ouverture à l'altérité sereine et déterminée". La manifestation doublée d'un concert exceptionnel pour célébrer la Méditerranée a donné à découvrir et surtout entendre ce "Maroc inattendu, révélateur de la richesse de notre diversité culturelle" à travers la prestation de Nabila Chajai à la harpe et Dinah Bensaid au piano, a ajouté M. Azoulay, soulignant qu'à moins de 20 ans, ces deux jeunes musiciennes marocaines s'étaient imposées dans les plus grands concours internationaux avant d'avoir le privilège de se produire sur cette scène exigeante, introduites et présentées par Michel Plasson, l'un des plus grands maîtres de la musique classique en France. Pour sa part, M. Mitterrand a déclaré que "les grandes causes comme les grands projets avaient toujours eu besoin pour avancer et se réaliser de pays et d'hommes qui soient les éclaireurs et les éveilleurs de nos consciences et sans lesquels rien de grand n'aurait été possible". Le ministre français a rappelé dans ce contexte "l'exception culturelle marocaine qu'il a souvent croisée et partagée dans sa carrière et qui ce soir s'impose à nous avec éclat et avec talent". Conviction partagée en conclusion par Michel Plasson pour qui "la force de ces notes qui s'écrivent de la même façon au Nord comme au Sud nous invite à fédérer la Méditerranée autour de la culture et à confier à la musique nos rêves méditerranéens les plus exaltants".