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La banlieue de Dakar et plusieurs localités à l'intérieur du pays submergées par les eaux Le gouvernement sénégalais annonce le déclenchement d'un plan ORSEC
Plusieurs quartiers de la banlieue de Dakar et certaines localités de l'intérieur du pays ont enregistré de fortes inondations à la suite de pluies torrentielles qui ont sévit durant ces deux derniers jours, rapportent mercredi les médias sénégalais. Des télévisions privées ont diffusé en boucle des images de plusieurs quartiers populaires de la capitale sénégalaise submergés par les eaux boueuses. Des habitants, armés de matériaux de fortune, tentaient désespérément de dégager les eaux de pluie de leurs habitations et sauver leurs modestes meubles face à la montée des eaux. Des fortes pluies de lundi et mardi ont totalisé 116 mm en quelques heures générant des crues qui dépassent la capacité des canalisations pour déborder sur les zones en aval, formant ainsi de vastes étangs au beau milieu de plusieurs quartiers. Des responsables du ministère de l'intérieur ont déclaré à la presse que des dispositions "urgentes" vont être prises pour venir en aide aux populations sinistrées. La plupart des maisons dans la banlieue de Dakar sont submergées par les eaux, a précisé un responsable de la lutte contre les catastrophes naturelles auprès du même ministère. D'autres villes du pays souffrent aussi de ces inondations et Plusieurs maisons ont été détruites et les habitants de certains quartiers sont actuellement prisonniers des eaux qui ont envahi leurs habitations, a confié, de son côté, M. Abdoulaye Wilane, maire de Kaffrine, une localité à 260 km à l'est de Dakar. La ville de Mbour, située à 80 km au sud de la capitale, se trouve aussi dans la même situation, selon des témoignages des habitants diffusés par des radios privées. A part les dégâts matériels dont l'ampleur diffère d'une zone à l'autre, l'on ne déplore aucune victime jusqu'à mardi soir. Les autorités sanitaires du pays se soucient, d'autre part, des risques des ces inondations sur la santé publique. Les eaux stagnantes qui offrent un milieu favorable à la prolifération des moustiques font craindre une hausse du paludisme en plus des risques liées aux épidémies de choléra et des maladies diarrhéiques qui affectent particulièrement les enfants et les personnes à la santé fragile. Le premier ministre sénégalais, M. Souleymane Ndéné Ndiaye a annoncé que le gouvernement a décidé de déclencher, jeudi, un plan ORSEC (Organisation des Secours) pour venir en aide aux populations sinistrés par les fortes inondations. Une enveloppe de deux milliards de francs CFA (1euro-650 Fcfa) a été mobilisée pour financer cette opération et les interventions consisterons notamment à dégager les eaux des habitations avec de puissantes motopompes, a précisé le chef du gouvernement sénégalais dans une déclaration à la presse à l'issue d'une réunion d'urgence consacrée aux inondations. "Nous avons rencontré les maires de la banlieue pour faire le point de la situation préoccupante à Pikine, Guédiawaye et quelques localités de Rufisque qui ont été durement affectées par les fortes pluies de ces derniers jours", a-t-il dit, ajoutant que "le plan ORSEC a été déclenché pour soulager les populations''. Le gouvernement n'écarte pas, en outre, de mobiliser d'autres moyens pour lutter contre les inondations, a assuré le Premier ministre. En effet, le plan ORSEC autorise les autorités à mobiliser auprès des privés tout moyens ou matériel susceptibles d'être utiles pour les opérations de sauvetage et de drainage des eaux.