La FIFA publie sur son site un spécial Mondial 2022. Le Maroc est à l'honneur. Une belle introduction est consacrée aux Lions de l'Atlas. On vous la rapporte. Elle vous fera plaisir tellement elle est bien agréable à lire. Une belle documentation à quelques semaines du Mondial
Regragui une surprise pour une revanche
Les Lions de l'Atlas seront présents pour la sixième fois de leur Histoire. Ils affronteront la Croatie, la Belgique et le Canada dans le Groupe F. En annonçant sa retraite internationale, Walid Regragui ne s'attendait sans doute pas à revivre un jour l'ambiance électrisante d'une Coupe du Monde de la FIFA. L'ancien latéral et ses coéquipiers restaient sur un troisième échec consécutif en compétition préliminaire, une contre-performance les condamnant à suivre Afrique du Sud 2010 à la télévision.
Au mois de mars dernier, le Maroc arrache son billet pour Qatar 2022 après avoir pris le meilleur sur la RD Congo. Regragui, lui, est alors totalement concentré sur ses obligations avec le Wydad de Casablanca, qu'il mènera quelques semaines plus tard à la victoire en finale de la Ligue des champions de la CAF.
Son triomphe face aux Egyptiens d'Al Ahly fait de lui le grand favori des médias pour succéder à Vahid Halilhodžić à la tête de l'équipe nationale, lorsque celui-ci quitte son poste. Rappelons que le Maroc s'apprête à participer pour la sixième fois de son Histoire à la phase finale de la Coupe du Monde, dont le coup d'envoi sera donné le 20 novembre prochain au Qatar.
La tâche sera difficile
Le tirage au sort a placé les Lions de l'Atlas dans le Groupe F, en compagnie de la Croatie, vice-championne du monde, de la Belgique, troisième en Russie, et du Canada, qui a terminé en tête de la compétition préliminaire de la Concacaf après avoir notamment devancé le Mexique et les Etats-Unis. La tâche s'annonce donc extrêmement difficile pour les hommes de Regragui, qui s'appuieront toutefois sur quelques joueurs expérimentés pour relever le défi : le taulier Romain Saïss, le gardien Yassine Bounou ou encore le latéral du PSG Achraf Hakimi.
Yassine Bounou
Lauréat du trophée Zamora, qui récompense le meilleur gardien de la saison en Liga espagnole, le portier du FC Séville s'est imposé devant quelques spécialistes renommés à ce poste comme Thibaut Courtois, Jan Oblak ou encore Marc-André Ter Stegen. Appelé pour la première fois en 2013 par Rachid Taoussi, le portier né à Montréal a choisi de représenter le pays de ses ancêtres, alors que la Fédération canadienne avait un œil sur lui.
Depuis sa première apparition en 2018, il n'a cessé de prendre de l'importance. À 31 ans, il sera certainement appelé à jouer un rôle de meneur d'hommes face aux stars belges, croates ou canadiennes, malgré un début de saison difficile en championnat et en Ligue des champions.
S'il s'apprête à disputer sa première Coupe du Monde en tant que titulaire, Bounou compte déjà 43 sélections en équipe du Maroc, toutes compétitions confondues. Il n'a encaissé que 22 buts avec les Lions de l'Atlas, conservant ses cages inviolées à 26 reprises. Il a également fait ses preuves en Liga, avec une moyenne de 2,5 arrêts par match, soit 76% de réussite.
Romain Saïss
À 32 ans, Saïss reste un joueur incontournable au sein de la sélection marocaine, tant par ses performances que par son rôle moteur dans la vie du groupe.
Ancien stoppeur de Wolverhampton, il évolue aujourd'hui au Beşiktaş. Sur le terrain, il se distingue par son sens de l'anticipation et sa redoutable efficacité dans les duels. Redoutable dans le domaine aérien, il offre, en outre, une couverture appréciable à son latéral gauche. Il totalise 63 matches avec les Lions de l'Atlas depuis le début de sa carrière internationale en 2012. Il a toutefois dû attendre 2016 pour faire sa première apparition en tant que titulaire sous le maillot de l'équipe nationale, dont il est devenu depuis l'un des piliers.
Titularisé à 60 reprises, il a contribué à préserver les cages marocaines en 35 occasions. De telles statistiques ont de quoi rassurer les supporters marocains au moment de défier les vice-champions du monde en titre, le troisième de Russie 2018 et le vainqueur des qualifications de la Concacaf.
Si le championnat de Turquie ne jouit pas de la même réputation que la Premier League anglaise, où il a passé six ans, Saïss reste un atout pour son équipe, de par ses qualités de leadership et sa persévérance.
Achraf Hakimi
Le latéral du Paris Saint-Germain possède une expérience internationale remarquable pour un joueur de son âge. Formé au Real Madrid, il a franchi le cap des 50 sélections en juin dernier, en Afrique du Sud. Il a fêté sa 51e cape avec les Lions de l'Atlas dans la foulée, contre le Liberia.
Hervé Renard a été le premier à lui faire confiance, alors qu'il n'avait que 17 ans, 11 mois et sept jours. Ces débuts précoces lui valent d'être actuellement le deuxième plus jeune joueur de l'Histoire de l'équipe du Maroc après Hachim Mastour, qui n'a cependant plus jamais porté le maillot de la sélection par la suite.
Doté d'un talent exceptionnel, le défenseur le plus cher de l'Histoire de la Ligue 1 française ne manque pas de caractère non plus. En mal de temps de jeu au Real, il n'a pas hésité à quitter l'Espagne pour rejoindre le Borussia Dortmund, sous forme de prêt.
Dans une défense à trois, Achraf représente un atout offensif non négligeable. Il en apporte la preuve cette saison, après un premier exercice frustrant sous les ordres de Mauricio Pochettino, dont le schéma tactique ne lui convenait pas vraiment. Les statistiques parlent d'elles-mêmes, que ce soit dans la finition ou au niveau de la création d'occasions franches pour ses coéquipiers dans la surface de réparation (1 par match la saison dernière contre 1,7 cette saison). Le Maroc attend beaucoup de lui dans cette Coupe du Monde.
Aujourd'hui, Hakimi est un élément-clé de l'équipe nationale. Outre ses 46 titularisations, il compte cinq matches en tant que remplaçant. Ses duels face à Eden Hazard, Luka Modrić et Alfonso Davies devraient faire des étincelles.
Sofyan Amrabat
International depuis mars 2017, le joueur de la Fiorentina a vu son ascension ralentie par une série de blessures qui l'ont tenu éloigné des terrains pendant des mois.
Depuis fin 2019 cependant, il enchaîne les minutes sous le maillot de l'équipe nationale, au point d'être désormais considéré comme un rouage essentiel au milieu du terrain.
Amrabat a parfois du mal à s'imposer dans les duels. Associée à la montée en puissance de Lucas Torreira, cette lacune explique sans doute son statut de remplaçant en fin de saison dernière. Néanmoins, sa capacité à freiner les attaques adverses, à couper les lignes de passe et à fermer les espaces fait de lui une vraie valeur ajoutée dans le système marocain. Il apporte aussi une touche de diversité grâce à ses passes en profondeur et ses frappes longue distance.
Avec 36 capes à son actif, l'ancien milieu du Hellas Vérone joue un rôle très important au sein du groupe de Regragui. Ce dernier s'appuiera certainement sur lui pour surmonter les épreuves qui attendent les Lions de l'Atlas dans le Groupe F.
Sofiane Boufal
Depuis ses grands débuts internationaux sous la houlette d'Hervé Renard, en 2016 à l'âge de 22 ans, Boufal joue un rôle-clé au sein de l'équipe nationale.
S'il n'était pas du voyage en Russie en 2018, l'ailier d'Angers est devenu récemment un élément essentiel au sein de la ligne d'attaque marocaine. Ses trois buts en Coupe d'Afrique des Nations de la CAF 2022 en témoignent, malgré l'élimination en quart de finale face à l'Egypte.
Boufal incarne à la perfection l'ailier moderne : dribbleur et buteur, il peut tout aussi bien tenir le rôle d'avant-centre. Parallèlement, il n'hésite pas à se mettre au service des autres, par sa générosité dans l'effort et le replacement.
Blessé à la fin de la saison dernière, il a entamé l'exercice en cours tambour battant et offert quelques points précieux à son équipe, notamment contre Montpellier. Les futurs adversaires des Lions de l'Atlas au Qatar sont prévenus : Boufal est en grande forme.