La principale problématique réside dans l'absence d'une vision commune claire pour affronter ces défis, d'une manière qui préserve la sécurité, la stabilité et l'unité territoriale et nationale des Etats, a affirmé mardi au Caire le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita. Dans une allocution prononcée devant le Conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau ministériel lors de sa 158e session ordinaire, M. Bourita a déclaré que « le contexte international et arabe requiert que le prochain Sommet se tienne sur la base d'un engagement de responsabilité et loin de tous calculs étroits ou de logique dépassée, en consolidant la confiance nécessaire et en respectant les rôles de chaque partie ».
Le Maroc, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, s'est engagé au cœur de l'action arabe commune, aussi bien à l'intérieur des principales structures de la Ligue des Etats arabes, qu'à travers les instances qui en relèvent, comme en atteste l'organisation par le Royaume du Maroc de sept sommets arabes qui ont contribué à unifier la voix arabe et à donner un nouvel élan à l'action arabe commune, a-t-il dit.
D'autre part, M. Bourita a appelé à "une lecture objective de la réalité du monde arabe, qui est en proie à des différends internes et externes divers et à des manœuvre externes et internes visant à semer la division, à soutenir les velléités séparatistes, à déclencher les conflits frontaliers, ethniques, sectaires et tribaux et à consumer la région et épuiser ses richesses".
Il a de même souligné que la principale problématique réside dans l'absence d'une vision commune claire pour affronter ces défis, d'une manière qui préserve la sécurité, la stabilité et l'unité territoriale et nationale des Etats.
Le monde arabe « se trouve face à un tournant très difficile, qui nous oblige à surmonter d'urgence les obstacles qui empêchent le renforcement de la cohésion et de la solidarité entre nos pays arabes et détournent notre attention et nos efforts des grands enjeux politiques et économiques qui se posent avec acuité dans l'agenda arabe et qui, de surcroit, doivent être traités efficacement », a-t-il poursuivi.
Dans ce sillage, le ministre a affirmé que « le moment est venu de jeter les bases solides d'un partenariat arabe intégré visant à développer des mécanismes d'action arabe commune et à construire un système collectif moderne, renouvelable et efficace ». (Avec MAP)