Amos Hochstein, médiateur US dans les discussions sur la frontière libano-israélienne, est arrivé lundi en Israël. Nasrallah souligne l'unicité de la position de l'Etat et de la résistance. Le médiateur américain, Amos Hochstein, dans les pourparlers indirects entre Israël et le Liban, sur la démarcation des frontières maritimes, était arrivé lundi soir en Israël. La visite d'Amos Hochstein en Israël n'a pas été annoncée à l'avance, après avoir tenu, dernièrement, des entretiens avec des dirigeants libanais. Selon le site d'information israélien Walla, Hochstein est secrètement arrivé en Israël, la nuit du lundi au mardi, après des pourparlers à Beyrouth sur la frontière maritime des deux pays. Hochstein a rencontré des négociateurs israéliens pour tenter de combler les lacunes restantes, indique la même source sans fournir plus de détails. Les deux pays se disputent une zone maritime de 860 kilomètres carrés, riche en pétrole et en gaz et se sont précédemment engagés dans des négociations indirectes, médiatisées par les Etats-Unis et sous les auspices des Nations unies, pour délimiter les frontières. Pour sa part, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a commenté une nouvelle fois mardi soir le dossier sensible de la délimitation de la frontière maritime entre le Liban et Israël, affirmant que « le temps presse » et soulignant que la position de l'Etat libanais et celle de son parti étaient unifiées.
Ne pas miser sur le temps
Les propos de Nasrallah interviennent deux jours après le départ de Beyrouth de l'émissaire américain et médiateur Amos Hochstein, qui s'est dit optimiste quant à un accord dans les prochaines semaines. « J'ai appris que les responsables libanais ont dit (à l'émissaire américain) qu'il devait garder à l'esprit que le temps presse », a déclaré le leader chiite, dans un discours prononcé au cinquième jour des commémorations de l'Achoura, un événement religieux chiite. « Cela veut dire qu'il n'y a pas de volonté de miser sur le temps. Aujourd'hui, la position de l'Etat et celle de la Résistance sont unifiées, et cette position consiste à refuser que l'on se paie notre tête et qu'on ne cherche pas à faire passer le temps. Le temps presse », a prévenu le chef du Hezbollah. « Une sorte de réponse est attendue dans les prochains jours, et à la lumière de cela il y aura une réaction, comme nous l'avions déjà dit ». Lors de sa dernière prise de parole dimanche, Hassan Nasrallah avait affirmé que son parti décidera de « comment se comporter » à la lumière des résultats de la visite à Beyrouth de Hochstein, qui était arrivé le même jour au Liban. Il avait toutefois assuré que sa formation n'interfère en aucune manière dans les négociations en cours, au lendemain de la publication d'une vidéo menaçant les plateformes et les navires situés dans le champ de Karish, au large de l'Etat hébreu.