Le Liban et Israël, pays voisins techniquement en guerre, ont annoncé des pourparlers concernant leurs frontières terrestres et maritimes. «Sur la question des frontières maritimes, des réunions se tiendront de manière continue au siège de l'ONU à Naqoura», localité frontalière d'Israël, a déclaré lors d'une conférence de presse à Beyrouth le président du Parlement libanais, Nabih Berri. Le secrétaire d'Etat adjoint américain pour le Moyen-Orient, David Schenker, a précisé que ces discussions débuteraient la semaine du 12 octobre. La démarcation de frontières maritimes est liée aux projets d'exploration d'hydrocarbures en Méditerranée orientale. Une source politique bien informée a déclaré qu'il était inévitable d'adopter la corrélation entre la démarcation des frontières maritimes et terrestres, et de la considérer comme constituant la base du lancement de négociations entre le Liban et Israël sous les auspices de l'ONU et avec la médiation américaine, afin de parvenir à un règlement pour résoudre le différend dans la région maritime litigieuse entre les deux pays. La même source a assuré au quotidien « Al-Sharq Al-Awsat » qu'il soutenait la position du président du Parlement Nabih Berri à cet égard, lorsqu'il a annoncé l'accord-cadre pour l'ouverture des négociations le 14 octobre au siège des Forces internationales de la FINUL à Naqoura. Révélant que le différend entre le Liban et Israël sur le point de départ terrestre pour la délimitation des frontières maritimes a provoqué le différend en cours sur la détermination d'une zone de 860 kilomètres carrés, qui est toujours un sujet de différend dans la zone maritime qui retarde l'exploration gazière du Liban, le journal souligne que les négociations ne seront pas basées sur la ligne tracée par le médiateur américain, Frederick Hof. Aussi, la mission du nouveau médiateur américain, le secrétaire d'Etat adjoint aux Affaires du Proche-Orient, David Schenker, partirait de zéro dès le début des négociations indirectes. Reste à savoir s'il parviendra à convaincre les deux parties sur la ligne qu'il tracera et qui est censée porter son nom ? Après feu vert du Hezbollah Le quotidien basé à Londres, toujours en se référant à sa source politique a confirmé que Berri n'avait pas initié le feu vert pour entamer les négociations en annonçant le contenu politique de l'accord-cadre, sauf après s'être mis d'accord avec son allié, le Hezbollah, sur le mécanisme qu'il a proposé à cet égard, qui a reçu l'approbation du président Michel Aoun. Ce dernier par le biais d'un communiqué de la Présidence de la République a rappelé que le chef de l'état sera en charge des négociations, conformément à l'article 52 de la constitution libanaise. Il reviendra donc au Général Aoun de superviser la formation de la délégation libanaise et suivra les différentes phases des négociations.