Dix-neuf enfants et un adulte ont été tués mardi lors d'une fusillade dans une école élémentaire d'Uvalde, au Texas. Cela ne se passe nulle part ailleurs qu'aux Etats-Unis. En fin de matinée, Salvador Ramos, un jeune homme de 18 ans scolarisé dans le lycée de la ville, s'est précipité à l'intérieur de l'établissement et a ouvert le feu dans plusieurs classes. Selon le dernier bilan, au moins 20 personnes sont mortes: 19 mineurs et une institutrice. Avant de perpétrer cette tuerie, Salvador Ramos aurait «tiré sur sa grand-mère», a indiqué le gouverneur du Texas, soulignant ignorer les liens entre les deux évènements. Puis, équipé d'un gilet pare-balles et d'un fusil, il se serait enfui en voiture qu'il aurait abandonnée près de l'école primaire Robb après avoir eu un «accident spectaculaire». Ce n'est qu'ensuite que, retrouvé par la police, il serait entré dans l'établissement et aurait ouvert le feu. Mardi, Joe Biden a naturellement adopté la posture d'un président lors de son allocution solennelle après une fusillade au Texas qui a fait 20 morts, dont 19 enfants, appelant à «affronter le lobby des armes.» Mais le locataire de la Maison Blanche a commencé son discours par un moment émouvant, se présentant plus comme un père qu'un responsable politique. Impuissance face au lobby des armes «Quand, pour l'amour de Dieu, allons-nous affronter le lobby des armes?» a lancé quelques heure après la tragédie le président américain Joe Biden, se disant «fatigué» de voir une nouvelle fusillade dans une école. «Trop, c'est trop», s'est emportée la vice-présidente Kamala Harris, appelant à «agir» sur le sujet des violences par armes à feu. «Nos coeurs continuent d'être brisés », a-t-elle déclaré. «Nous devons trouver le courage d'agir», at- elle ajouté à l'adresse du Congrès, impuissant à légiférer malgré les tragédies. Car les mois se suivent et se ressemblent aux Etats-Unis, qui sont le seul pays développé où se répètent désespérément les tueries en milieu scolaire. La fusillade de ce mardi est déjà la deuxième la plus meurtrière dans une école de l'histoire du pays, derrière la tuerie de l'école Sandy Hook à Newton, en 2012. Chris Murphy, sénateur du Connecticut où se trouve la ville de Newton, a depuis l'hémicycle du Sénat américain fait le parallèle entre les deux drames. Au Texas, selon Jean-Eric Branaa, spécialiste des Etats-Unis, «27 écoles ont été touchées» par des incidents impliquant des armes à feu depuis le début de l'année. «Cela ne se passe nulle part ailleurs qu'ici, aux Etats-Unis, et c'est un choix», a-t-il lancé. Il y a quelques jours, une fusillade raciste a fait dix morts à Buffalo, dans l'Etat de New York. Une fusillade a également eu lieu en Californie, dans une église.