En pleine évolution, les espaces de coworking ne cessent de se développer au Maroc, attirant ainsi les jeunes entrepreneurs en quête d'un espace de travail confortable et surtout "abordable". Les avantages de ce nouveau concept sont nombreux, les clients d'un centre à Rabat nous en parlent. Reportage. Coworking ou co-travail, une nouvelle tendance qui prospère à l'ère de la révolution numérique. Partout dans le monde, ce mode de travail collaboratif se développe et les centres foisonnent. Au Maroc, pays qui veut construire la «Start-up Nation", cette nouvelle culture fait son chemin et les jeunes entrepreneurs s'y orientent de plus en plus pour y investir. C'est le cas de Driss Alami, jeune entrepreneur qui s'est installé au Maroc après plusieurs années en France. Au coeur du quartier Agdal à Rabat, Driss et son épouse ont choisi de domicilier leur nouveau centre "Co-Working", un centre aménagé à l'américaine et doté d'un Open Space, de salles de réunions, des bureaux privatifs, et d'une terrasse qui surplombe l'avenue Abtal. Selon notre interlocuteur, ce type de centres est ouvert à l'ensemble des personnes qui cherchent un climat convivial et productif de travail avec des prestations de haute qualité (accès à internet, bureaux réservés aux réunions, salle de visioconférence et espace Open Space avec un service café). Ce genre d'espaces sont dédiés surtout à deux catégories : les étudiants et les jeunes entrepreneurs en début de parcours", affirme M. Alamy, qui nous confie que sa boîte offre en plus des prestations professionnelles un service premium de café. De son côté, Zakaria, jeune entrepreneur abonné à cet espace, nous explique qu'il a choisi le coworking vu le confort que ça procure par rapport au télétravail. " C'est agréable pour une jeune entreprise d'avoir une offre aussi flexible", a-t-il poursuivi Pour sa part, Tarik Boumahdi, un des clients que nous avons rencontrés, nous affirme avoir fait le choix du coworking vu que de tels espaces permettent d'avoir de la confidentialité que procure les bureaux privatifs, et donnent l'opportunité de recevoir des clients, des fournisseurs et des partenaires de son entreprise dans un cadre confortable. "Nous pouvons faire des affaires, conclure des contrats, négocier des partenariats convenablement même si on ne dispose pas de local", nous précise t-il, ajoutant que les espaces de coworking peuvent servir également aux personnes qui sont en déplacement dans le cadre d'une mission de travail. Evidemment, ces jeunes, qu'ils soient entrepreneurs ou étudiants ou ingénieurs indépendants, ne peuvent se payer le luxe d'acheter un local ou un bureau à l'ancienne. Il leur est plus avantageux et plus commode de travailler dans un centre collectif, préparé et aménagé de telle sorte qu'ils bossent dans un espace propice au travail. "C'est un choix qui permet de faire des économies pour ceux qui n'ont pas les moyens de louer des bureaux à plein temps et n'en ont pas besoin toute la semaine", continue Zakaria. Le Coworking est un mode d'organisation d'autant plus novateur qu'il permet de créer des synergies et des opportunités de business grâce au climat convivial qui réunit des chefs d'entreprises, des étudiants et des auto-entrepreneurs sous un même toit. Imaginez un instant un patron de start-up partageant le même espace de travail qu'un étudiant talentueux en informatique. Les chances que ce dernier décroche un stage ou un emploi sont plus grandes dans un tel espace que nulle part ailleurs et ce grâce au contact. Espace de rencontres et de Business Outre cela, le fait de travailler dans la même enceinte facilite aux jeunes entrepreneurs et aux "freelancers" de discuter, dialoguer, s'entraider et pourquoi pas s'associer et faire des projets en commun. C'est là où l'utilité du Coworking se manifeste le plus, sans oublier le cadre confortable offert par ce genre d'établissements aux usagers qui y trouvent une meilleure alternative au travail à distance. Sur ce point, M. Driss nous explique que les centres de Coworking comme le sien proposent des événements spéciaux de réseautage qui permettent aux adhérents de se rencontrer. Une alternative au télétravail La pandémie a chamboulé le mode de travail aussi bien dans les entreprises que dans les administrations. La numérisation de la société a rendu possible le travail à distance qui a prospéré plus que jamais après l'épreuve du Covid-19. Pourtant, le télétravail chez soi s'est avéré une épreuve difficilement supportable, surtout sur le plan psychologique. D'où l'utilité du coworking qui donne des solutions aux travers que présente le télétravail. Actuellement, la culture du Coworking évolue au Maroc mais lentement. Il n'existe pas pour le moment un nombre clair de ces espaces qui ne cessent de fleurir partout dans le Maroc. Pourtant, selon les estimations, il en existe plus d'une cinquantaine. Anass MACHLOUKH L'info...Graphie Formation continue L'OFPPT en quête d'excellence
L'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) prépare une étude de marché sur la formation continue afin de mieux s'y positionner. L'appel d'offres pour la réalisation de l'étude a été remporté par le groupement constitué par les cabinets Valyans, Ideo et Grant Thornton, pour un montant de 2,9 millions de dirhams. Ce groupement devra réaliser l'étude en deux temps, dans un délai d'un an. Un premier livrable devra cerner et analyser l'écosystème de la formation continue au Maroc, analysant l'état des lieux, le potentiel, les acteurs, la réglementation, le recueil des besoins en formation, etc. Puis, il devra faire un focus sur l'OFPPT pour identifier ses points forts et points faibles en termes d'approches, d'outils, de ressources humaines, d'espaces de formation, etc. Le diagnostic devra également apprécier la capacité physique, et en termes de compétences, de l'OFPPT à répondre aux différentes demandes en formation continue. Une étude benchmark devra également être réalisée par rapport aux pays similaires et autres plus développés, afin de déterminer les meilleures pratiques dans le domaine de la formation continue et d'en déterminer le meilleur positionnement à adopter par l'OFPPT.
Ingénierie informatique Un Mémorandum d'entente pour la création de 1.000 emplois
Un Mémorandum d'entente (MoU) a été signé entre le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, la ministre de la Transition digitale et de la Réforme de l'Administration Ghita Mezzour et NTT DATA Morocco. Classée 6ème société de conseil et de services informatiques dans le monde, la société japonaise a de grandes ambitions pour son expansion au Maroc, font savoir les signataires du MoU dans un communiqué. Cité dans le communiqué, le Directeur général de NTT DATA Morocco, Fred Sabbah, souligne que «le montant d'investissement de ce projet s'élève à 15 millions DH, et permettra la création de 1.000 emplois stables directs et la réalisation d'un chiffre d'affaires de près de 1 milliard de Dirhams cumulés sur la période 2022-2025. Ceci démontre bien notre engagement et notre volonté d'accroître notre présence au Maroc. Après le Nord et la région du Grand Casablanca, nous envisageons également un développement dans le Sud pour avoir une présence dans cette région à fort potentiel ». Cet engagement scellé par la signature du Mémorandum d'entente avec les deux ministères porte surtout sur la création de nouveaux emplois, précise la même source. « En ce qui concerne la création de postes pour les talents marocains, nous avons déjà un bilan extrêmement positif. Depuis notre installation au Maroc en 2016, nous avons eu le plaisir de recruter et former près de 1000 jeunes lauréats des universités et écoles locales, dont certains sont aujourd'hui des chefs de projets confirmés. Cette stratégie fait de nous le premier employeur IT dans la région du Nord. Nous ambitionnons de le devenir également dans la région du Sud », a encore indiqué Fred Sabbah.
Canada-Maroc Le président de l'Université Concordia plaide pour davantage d'échanges académiques
La prestigieuse université canadienne, Concordia, établie à Montréal depuis près d'un demi-siècle, et l'Ambassade du Royaume du Maroc au Canada ont organisé le 21 avril en mode hybride, dans le cadre de la célébration cette année, du 60ème anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, une rencontre autour de la thématique « dialogues académique et scientifique Concordia-Maroc ». Graham Carr, Président et Vice Chancelier de l'Université Concordia, a plaidé pour davantage d'échanges académiques et de partenariats entre le Maroc et le Canada. « Nous voulons bâtir des ponts, être des moteurs de changement et nouer des collaborations fructueuses avec le Maroc », a affirmé Graham Carr. Il s'est également félicité des solides relations et partenariats académiques qui existent déjà entre l'Université Concordia et l'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), dans le domaine de l'énergie, de la durabilité, des technologies de l'information et de la communication et de la santé humaine. Un accord de mobilité estudiantine et professorale a aussi été conclu entre les deux institutions d'enseignement supérieur, indique-t-on dans un communiqué de l'ambassade du Maroc au Canada. Après avoir suivi les différentes interventions faites dans le cadre de la rencontre non seulement par la ministre marocaine de la transition énergétique, Leila Benali mais aussi par d'éminents professeurs universitaires et chercheurs marocains représentant l'université Euromed de Fès, l'UM6P, le Centre de la Recherche sur l'énergie solaire et les énergies nouvelles (IRESEN), le Centre de la Recherche Scientifique et technique (CNRST) et la Fondation Mascir pour la recherche et l'innovation, le Président Carr s'est dit « fortement impressionné par les avancées et performances opérées par le Maroc notamment dans le domaine de l'énergie verte et de la durabilité ».