Après l'annonce du soutien espagnol au Maroc dans le conflit du Sahara, l'Ambassadeur du Maroc en Espagne, Karima Benyaich, est rentrée à Madrid pour reprendre ses fonctions après un séjour de plusieurs mois au Maroc. Le retour de l'Ambassadeur clôture une crise diplomatique sans précédent entre les deux pays. Détails. C'est le dénouement heureux de la crise qui a opposé le Maroc et l'Espagne. Après l'annonce retentissante du soutien de l'Espagne au plan d'autonomie pour le Sahara, les relations bilatérales reprennent leur cours normal. L'Ambassadeur du Maroc, Karima Benyaich, est rentrée à Madrid pour reprendre ses fonctions, annonce Europapress, ajoutant que la diplomate est revenue en Espagne aussitôt que le gouvernement de Pedro Sanchez a annoncé sa nouvelle position sur le conflit du Sahara. L'Ambassadeur reprend ainsi ses fonctions après un long séjour au Maroc, où elle a été rappelée par le ministère des Affaires étrangères, le 18 mai dernier, lorsque la crise diplomatique battait son plein. Lors de cette crise, elle s'est distinguée par son attitude professionnelle et ses propos fermes vis-à-vis de la diplomatie espagnole. Pendant son séjour au Maroc, l'Ambassadeur a joué un rôle clé dans le maintien des contacts entre les responsables des deux pays. Son retour à Madrid clôture le feuilleton de la crise qui a duré plus de dix mois. Une crise sans précédent qui a failli conduire à une rupture des relations lorsque l'Espagne a accueilli de façon illégale le Chef du polisario, Brahim Ghali. Aidé par la diplomatie espagnole, ce dernier avait pu être infiltré dans le territoire espagnol à l'aide d'un faux passeport algérien. Ceci fait actuellement l'objet d'une instruction judiciaire menée par un juge d'instruction du Tribunal 7 de Saragosse, et qui enquête sur les circonstances de l'entrée illégale du leader des séparatistes. Une nouvelle page s'ouvre dans les relations bilatérales entre deux pays condamnés par la géographie et l'histoire à coopérer. Madrid a clarifié finalement sa position sur le conflit du Sahara en soutenant le plan d'autonomie tel que mentionné dans la lettre envoyée par Pedro Sanchez à SM le Roi Mohammed VI. Bien que les deux pays aient manifesté leur volonté de tourner la page de la crise dès le mois d'août dernier, Rabat exigeait de Madrid une position clair sur le Sahara avant d'officialiser la réconciliation. Ce qu'a compris le gouvernement de Pedro Sanchez.