Le ministère japonais des Affaires étrangères a organisé, mercredi 16 mars, un briefing sur la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD). Une occasion pour se remémorer des différents axes de coopération maroco-nippone. Détails. Les travaux de la 8ème édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique sont en cours de préparation. Cette dernière, qui se tiendra en août 2022 à Tunis, représente bel et bien l'engagement de plusieurs décennies du pays du Soleil Levant envers le développement durable de l'Afrique, notamment du Maroc. Une occasion qui se traduit également par la volonté du Japon de soutenir le rayonnement post-Covid de ce continent qui a été touché de plein fouet par les effets de la pandémie. A cet effet, le ministère japonais des Affaires étrangères a tenu une conférence de presse destinée à dévoiler le premier aperçu de la TICAD 8, ainsi que les réunions ministérielles de suivi de cette conférence, prévues les 26 et 27 mars courant. Cette conférence a ainsi permis de jeter la lumière sur la coopération entre l'Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) et l'Afrique, particulièrement lors de ces dernières années marquées par le Covid-19. Afrique : un continent qui regorge de ressources naturelles S'exprimant à cette occasion, le Directeur général adjoint d'Afrique au sein du ministère des Affaires étrangères, Tadayuki Miyashita, a indiqué que les réunions précitées « auront pour objectif de discuter des priorités et des aspirations de croissance de l'Afrique tout en mettant l'individu au cœur de toutes les actions ». La TICAD, rappelle-t-il, a réussi à attirer l'attention de la communauté internationale sur ce continent et ses potentialités en termes de ressources minières, agricoles, démographiques, précisant qu'il s'agit du rendez-vous phare pour inviter les Japonais à s'y intéresser davantage, dans certains secteurs, notamment le commerce, l'investissement et le tourisme. Tout en rappelant qu'elle est organisée conjointement avec plusieurs agences des Nations Unies, la Banque Mondiale et l'Union Africaine (UA), M. Miyashita a fait remarquer que le Sommet en question permet également de jeter la lumière sur la sécurité humaine, l'économie, l'environnement, la paix et la stabilité dans la région. Trois thématiques qui ont été au cœur de la TICAD 7 à laquelle le Maroc a pris part, en 2019, à Yohokoma au Japon. Maroc-Japon : une coopération gagnant-gagnant La coopération nippone avec le Royaume a atteint un rythme de croisière. En témoignent les différents investissements japonais dans divers secteurs tels que l'automobile, l'aéronautique et les industries de haute technologie qui font partie du domaine de compétences des sociétés de ce pays asiatique. « Le Maroc est devenu un pays émergent avec lequel il faudrait envisager une nouvelle forme de coopération qui serait un partenariat gagnant-gagnant », avait affirmé l'ancien Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon au Maroc, Shinozuka Takashi. Outre le secteur du BTP, la technologie et la formation, le Japon apporte également son soutien aux projets d'infrastructures, de pêche, d'agriculture et de santé, en témoigne l'enveloppe budgétaire accordée au Maroc, qui est d'un total de 3,5 milliards de dirhams (sous forme de dons et 25 milliards de dirhams sous forme de prêts concessionnels), depuis le début de la coopération bilatérale. Sans parler de la coopération maroco-japonaise dans le domaine aquacole qui a permis aux pêcheurs marocains de renforcer leurs compétences en conchyliculture. A ce sujet, des experts de la JICA avaient, récemment, effectué une visite au site du projet Tiguert-Imiouadar, près de la ville d'Agadir, en vue de partager les expertises avec les pêcheurs marocains en matière de développement de la conchyliculture, connue sous le nom de culture des coquillages. Il convient de rappeler que la coopération maroco-nippone est également soutenue par la JICA qui accompagne le Maroc, depuis 1967, dans la réalisation de certains projets d'infrastructures, notamment ruraux, de pêche, d'agriculture et de santé via des dons et des prêts concessionnels. Siham MDIJI