En pleine manifestation des enseignants contractuels, les syndicats les plus représentatifs du secteur de l'enseignement sont invités, ce mercredi, à un nouveau round social avec le ministère de tutelle. Alors que le département de Benmoussa redouble les efforts, notamment pour l'amélioration de la qualité de l'enseignement, les enseignants contractuels demeurent attachés à leur principale revendication, à savoir l'intégration pure et simple dans la fonction publique. Un sujet qui continue de s'inscrire à l'ordre du jour des réunions tenues entre le ministre de tutelle, Chakib Benmoussa, et les syndicats les plus représentatifs du secteur. Ces derniers sont invités à un nouveau round de négociations ce mercredi 9 mars. « Les représentants des syndicats ignorent l'objet de cette réunion qui se tient à l'initiative du ministre de tutelle », a indiqué Abderrazak El Idrissi, Secrétaire général de la Fédération nationale de l'éducation (FNE), tout en rappelant le contexte particulier marqué par une forte tension entre le département de tutelle et les enseignants-cadres des Académies. Notre volonté, a-t-il souligné, est que « la principale revendication des contractuels, à savoir leur intégration dans la Fonction publique, soit encore discutée jusqu'à ce que nous réussissions à trouver une issue qui convient aux deux parties », ajoutant que « ce sont nos élèves qui paient les pots cassés de ce dossier qui dure depuis des années ». Ce sujet, qui continue de faire couler beaucoup d'encre, a déjà été abordée lors de la signature de l'accord préliminaire entre les syndicats et le ministre de l'Education nationale, a-t-il rappelé. Cet accord devrait régler plusieurs sujets épineux qui opposaient les deux parties à savoir le dossier des enseignants porteurs de doctorats et de masters. Le document a insisté également sur une feuille de route pour l'élaboration d'un nouveau statut particulier du personnel du ministère de l'Education nationale, et de l'intégration définitive des enseignants contractuels dans la fonction publique, a-t-il dit. Malgré les pourparlers, les manifestations se poursuivent Après avoir investi les rues de la capitale la semaine dernière, les contractuels ont décidé de prolonger la grève de quatre jours consécutifs, à partir du lundi 7 mars jusqu'au 10 mars, en signe de protestation contre le gouvernement d'Aziz Akhannouch, a souligné la Coordination nationale des enseignants contractuels dans un communiqué. Plusieurs enseignants contractuels, rappelle-t-on, font suite à des accusations d'obstruction à la circulation sur la voie publique, d'atteinte aux forces de l'ordre et de violence à leur encontre, et de rassemblement non autorisé. La même source a, en effet, dénoncé « l'attaque flagrante et le ciblage des enseignants contractuels malgré le fait qu'ils ne font que défendre des revendications justes et légitimes ». La coordination a également fait savoir qu'une grève entre le 21 et 23 mars, accompagnée de manifestations au niveau régional, est prévue afin de protester contre les « simulacres de procès » que subissent ses militants. Ces dernières viennent en réponse aux prélèvements salariaux, et au procès « injustes » de certains enseignants, ainsi que pour exiger d'être intégrés à la Fonction publique. Siham MDIJI