Soucieuse de donner une touche de modernité et de s'ouvrir sur la dimension humaine dans son travail à la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), le Commissaire divisionnaire et architecte Meryem Segtan a réussi un parcours distingué au service de la conception et la construction des projets immobiliers de la DGSN. Lauréate de l'Ecole nationale d'architecture de Rabat (ENA) en 2010, Meryem Segtan s'est familiarisée avec le métier pendant quelques mois dans un bureau d'architecture à Casablanca, avant d'être recrutée par la Sûreté nationale alors qu'elle n'avait que 23 ans, devenant ainsi la première femme architecte de cette institution. Le professionnalisme, la persévérance, le sérieux et le respect des engagements, sont autant de valeurs et de qualités qui font son ADN.
"Mes parents m'ont inculqué le respect des délais pour achever un travail, de même pour le sens de l'engagement, la responsabilité et la discipline", a-t-elle confié dans une déclaration à la MAP. Ainsi, elle s'est forgée tôt une place à la direction de l'Equipement et du budget où elle a été nommée en 2015 chef du service des études techniques à la division de la gestion du patrimoine relevant de cette direction. "L'ai conscience dès le premier jour de ma nomination de la responsabilité particulière qu'impliquent mes fonctions", a estimé Mme Meryem qui œuvre son relâche pour imprimer une nouvelle dynamique à l'action de la direction en la matière.
Sur cette lancé, le défi pour cette architecte consiste à concevoir et aménager des bâtiments de la police avec une touche esthétique et moderne. "Je souhaite redéfinir la vision traditionnelle de ces locaux, dont la première mission est de servir les citoyens et de promouvoir le climat de sécurité dans la ville et la région dans son ensemble", a poursuivi le commissaire divisionnaire. L'ambition de Meryem, avec son équipe, n'est autre que de faire émerger une nouvelle génération de bâtiments de la police répondant aux normes internationales conformément aux finalités tracées au plus haut niveau de l'Etat pour un service public névralgique. Cette architecte insiste constamment sur la nécessité de construire des bâtiments adaptés et ergonomiques pour faciliter le travail des policiers, à même d'offrir des conditions d'accueil favorables aux citoyens, et ce dans le droit fil des aspirations de la DGSN.
Dans ce contexte, le commissaire Segtan est chargée de l'étude de faisabilité et la programmation des projets immobiliers de la direction générale, jusqu'au lancement et au suivi des études techniques et architecturales. Elle fait aussi office d'interface de la DGSN avec les prestataires et architectes liés par contrat avec la direction. De l'arrondissement de police au commissariat en passant par les préfectures ou encore les centres de formation (cynotechniques, cavalerie..), autant d'ouvrages que l'architecte Meryem se vante d'avoir accompagné la mise au jour. "Ma mission et ma plus-value consistent à traduire les besoins spécifiques de chaque service policier, chacun en ce qui le concerne, en langage architectural, et ce en coordination avec les directions centrales", a-t-elle affirmé. Sur un autre registre, le respect des droits humains est au cœur des plans architecturaux de Meryem. En effet, elle a à cœur de concevoir des espaces accessibles aux personnes à besoins spécifiques et d'offrir des conditions humaines en termes de ventilation, d'hygiène et d'éclairage pour les personnes placées en garde à vue. "En tant que soldats de l'ombre, nous tenons également à respecter les mesures de sécurité dans la conception et la construction de bâtiments de sécurité insensibles aux actes vandalisme, durables et résistants aux changements climatiques, en plus de leur capacité d'accompagner le développement urbain et de respecter les normes internationales", explique Mme Meryem. "Chaque nouvelle mission me présente un nouveau défi passionnant qui me rend enthousiaste et pleine d'énergie", affirme cette architecte.
En estimant que les difficultés sont en fait des opportunités pour avancer et qui ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui." Sur le plan personnel, Meryem considère que le soutien familial s'avère d'une importance capitale pour créer l'équilibre. "Pour moi, mes parents, mon mari et mes filles me procurent de la force et m'encouragent toujours à aller de l'avant et à ne pas abandonner." Elle adopte une approche minutieuse de son travail, car elle cherche à s'améliorer en permanence, à progresser encore et à obtenir des résultats à la hauteur des aspirations de la DGSN.
Artiste peintre, elle tient à ne pas abandonner une passion qui l'avait acquise depuis son plus jeune âge. Elle compte notamment à son actif une participation marquante lors d'une exposition organisée par la DGSN à l'occasion des Journées Portes Ouvertes organisées à Tanger en 2019.