Le Roi Felipe VI d'Espagne et le Chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, ont tenu, chacun pour sa part, des propos louangeurs à l'égard du Maroc. Une façon de rassurer le Royaume au moment où une légère tension semble subsister entre Rabat et Madrid. Détails. Au moment où la crise semble encore loin d'être réglée entre Rabat et Madrid, le gouvernement espagnol tâche de rassurer davantage le Maroc par l'intermédiaire du Roi Felipe VI. Lors de la protocolaire réception accordée, lundi, au Corps diplomatique accrédité en Espagne, le Souverain ibérique a évoqué le Maroc, mettant en exergue l'importance de redéfinir la relation entre les deux pays sur des "piliers plus forts et plus solides". "Avec le Maroc, nos gouvernements respectifs ont convenu de redéfinir ensemble une relation pour le 21ème siècle, basée sur des piliers plus forts et plus solides", a-t-il déclaré, ajoutant que les deux nations doivent marcher ensemble pour commencer à matérialiser cette nouvelle relation dès maintenant. Convaincu du caractère stratégique des relations de son pays avec le Maghreb, le Souverain espagnol a reconnu l'interdépendance entre le Maroc et l'Espagne, deux pays condamnés géographiquement à coopérer. "Notre proximité et l'intensité des nombreux liens qui nous unissent font que notre relation est clairement interdépendante. Pour cette raison, notre pays continuera à faire tous les efforts nécessaires pour créer et consolider un espace commun de paix, de stabilité et de prospérité", a souligné Felipe VI. De son côté, le Chef du gouvernement, Pedro Sanchez, a partagé les propos du Roi Felipe VI. Le Chef de l'Exécutif espagnol qui a reçu, le même jour, son homologue allemand Olaf Schulz, a déclaré, lundi, lors d'une conférence de presse conjointe, que l'Espagne et le Maroc entretiennent une "coopération stratégique" dans tous les domaines. "Pour l'Espagne, le Maroc est un partenaire stratégique avec lequel nous devons marcher ensemble", a-t-il relevé. Le gouvernement espagnol a l'air vouloir emboîter le pas à l'Allemagne qui, grâce à un volontarisme politique exprimé par la nouvelle équipe d'Olaf Schulz, a su mettre définitivement un terme à sa crise avec le Maroc. Madrid et Rabat ont encore du chemin à parcourir pour acter leur réconciliation officiellement. Jusqu'à présent, l'ambassadeur du Royaume n'a pas encore rejoint son poste dans la capitale espagnole, Force est de constater que la réception du Corps diplomatique accrédité en Espagne n'a connu la présence d'aucun représentant du Maroc ce qui signifie que le retour de l'ambassadeur du Royaume se fera attendre.