Plusieurs pays multiplient les restrictions pour freiner la propagation soudaine du variant « Omicron ». Un mois après sa première détection en Afrique du Sud, l'omicron est présent dans quatre-vingts pays. Une semaine avant Noël, plusieurs pays serrent la vis des restrictions pour freiner l'expansion du variant « Omicron » qui frappe désormais quelque quatre-vingts pays et se propage rapidement en Europe, où il devrait devenir la version dominante d'ici la mi-janvier, selon la Commission européenne. Au sein de l'UE, plusieurs pays comme l'Irlande, le Portugal, l'Italie et la Grèce, exigent désormais des voyageurs européens, même vaccinés, de présenter un test de diagnostic négatif à leur arrivée. Les Pays-Bas seront placés dès dimanche en «confinement», pour la période des fêtes de Noël, afin de tenter d'enrayer une forte augmentation des cas du variant Omicron, a déclaré samedi le Premier ministre néerlandais Mark Rutte qui a annoncé avec tristesse et en une phrase, qu'un confinement sera imposé aux Pays-Bas. «C'est inévitable avec la cinquième vague (de l'épidémie) et avec (Omicron) qui se propage plus vite que nous ne le craignions. Nous devons intervenir maintenant par précaution», a ajouté Rutte. Le gouvernement néerlandais a annoncé samedi un confinement «strict» à partir de dimanche, autorisant uniquement l'ouverture des commerces essentiels face aux craintes suscitées par la propagation du variant Omicron. Le gouvernement s'était réuni ce samedi avec des experts en santé qui ont recommandé la fermeture de tous les commerces non-essentiels, des écoles, des bars, des restaurants et des autres établissements recevant du public (cinémas, musées et théâtres...)., qui doivent en conséquence fermer leurs portes de dimanche au 14 janvier, tandis que les écoles doivent garder portes closes au moins jusqu'au 9 janvier. Samedi, l'Allemagne a inscrit le Royaume-Uni sur la liste des pays à haut risque en ce qui concerne l'épidémie de «Covid-19». Londres déclenche une procédure d'alerte Le variant Omicron se propage au Royaume-Uni. Le maire de Londres Sadiq Khan s'est dit ce samedi «extrêmement» préoccupé par la propagation du variant Omicron du Covid-19, désormais dominant dans la capitale britannique. Face à ce constat, il a déclenché une procédure d'alerte impliquant une réponse coordonnée des services publics. Dans tout le Royaume-Uni, 90.418 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés samedi, en léger recul par rapport à la veille (plus de 93.000) et après trois jours consécutifs de nouveaux records quotidiens. « L'augmentation du nombre de cas du variant Omicron dans notre capitale est extrêmement préoccupante », a déclaré le maire travailliste de Londres dans un communiqué, annonçant avoir déclaré pour la deuxième fois depuis le début de la pandémie un «incident majeur». Cette procédure avait déjà été déclenchée le 8 janvier 2021 alors que les hôpitaux londoniens étaient menacés de submersion. «Le variant Omicron est rapidement devenu dominant avec une augmentation rapide du nombre de cas et du nombre de patients dans nos hôpitaux est de nouveau à la hausse», a ajouté Sadiq Khan, appelant tous les Londoniens à se faire vacciner. Selon la municipalité de Londres, la ville a enregistré 65.525 nouveaux cas de Covid-19 dans les sept derniers jours, dont 26.418 dans les 24 dernières heures. De nombreux services publics comme les hôpitaux, pompiers ou la police sont ainsi confrontés à des manques de personnel en raison des absences causées par le virus. Vigilance en France En France, Noël devrait être tranquille, mais attention au Nouvel An, a alerté le Conseil scientifique, qui a appelé le gouvernement à limiter strictement les rassemblements face au Covid-19, à l'image de Paris qui annule son emblématique feu d'artifice sur les Champs-Elysées. Dans un avis publié samedi, le Conseil estime que «des mesures de restriction significatives doivent pouvoir être prises par les autorités à l'occasion du réveillon (y compris le cas échéant sous la forme de limitation d'activités collectives ou de couvrefeux), avec la possibilité d'une déclinaison territoriale». La soirée du 31 décembre, où traditionnellement les fêtards sont plus expansifs, inquiète l'instance chargée de donner des recommandations à l'exécutif au regard des connaissances sur l'épidémie. Alors que «nos concitoyens auront à coeur de passer cette fête de Noël 2021 en nombre plus limité», d'après ces experts, «pour les festivités du Nouvel An, le Conseil scientifique alerte sur un comportement des citoyens qui pourrait être différent avec une activité festive plus ou moins contrôlée». La mairie de Paris a annoncé samedi l'annulation du feu d'artifice et des concerts prévus sur l'avenue des Champs-Elysées le soir de la Saint- Sylvestre.
Omicron : résultat de l'inégalité dans la répartition des vaccins La distribution inégale et injuste des vaccins a accentué le risque d'émergence de nouveaux mutants du coronavirus et a divisé le monde en « pays nantis de vaccins et pays lésés en vaccins ». Dixit la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss. La menace de Covid-19 n'est freinée par aucune frontière nationale, donc la protection de la population du Royaume-Uni nécessite un leadership qui assure la sécurité de toutes les personnes dans le monde. Et comme nous le savons des experts en médecine, le meilleur moyen d'empêcher l'émergence de mutants du corona capables de résister aux vaccins établis consiste à s'assurer que les doses de vaccination sont fournies à tous, non pas dans un pays, mais dans tous les pays, a poursuivi Liz Truss. Plusieurs des pays développés ont réussi à fournir à leurs populations des stocks de vaccins précoces et continus, mais ils ont été incapable de garantir que les pays à faible revenu reçoivent leur part des vaccins. Christian Aid, avec la People's Vaccine Alliance, avancent qu'une distribution équitable des doses anti-corona nécessite une augmentation de la productivité, l'attribution de brevets sur les vaccins anti-coronavirus et le transfert de technologie et de connaissances connexes vers d'autres pays, ainsi qu'une annulation complète de la dette.