La nouvelle feuille de route baptisée Textile 2035 a pour vocation de rassembler l'ensemble des acteurs du textile autour d'objectifs communs pour remettre la filière du textile marocain en première ligne sur l'échiquier mondial. L'industrie du textile, qui comptait en 2019 1.628 entreprises et employait 189.000 personnes a été frappée de plein fouet par la crise sanitaire. Entre annulation de commandes, arrêt des chaînes d'approvisionnement mondiales, fermetures d'usines... l'impact de la crise sanitaire sur les entreprises et les travailleurs du secteur n'est pas à négliger. Parmi ses conséquences aussi, un changement des habitudes de consommation qui a donné naissance à de nouvelles tendances mondiales. D'abord, le boom du e-commerce, accéléré par la restriction des déplacements: selon le Centre Monétique Interbancaire, au 30 septembre 2021, l'activité e-commerce marocain ressort en progression de 48,4% en nombre et 30,5% en valeur par rapport à la même période de l'année 2020. D'autres mutations ont touché particulièrement le marché du prêt-à-porter: les consommateurs se dirigent vers une mode éthique et une consommation plus responsable, plus durable, , explique l'Association Marocaine des Industries du Textile et de l'Habillement (AMITH) dans un communiqué publié ce mardi. C'est en observant les mutations des deux dernières années et en recueillant des données sur le terrain et auprès de ses membres et de ses partenaires, que l'Association Marocaine des Industries du Textile et de l'Habillement (AMITH) a développé une nouvelle vision, en cohérence avec le Nouveau Modèle de Développement du Maroc. Cette vision de l'AMITH s'appuie sur quatre leviers de développement : l'agilité, l'innovation, la qualité et l'éco-responsabilité. A l'horizon 2035, l'AMITH ambitionne notamment d'augmenter la valeur des exportations marocaines à 60 milliards de DH, et porter la part des exportations marocaines sur les marchés d'Amérique du Nord et d'Europe du Nord à 20% du total des exportations. L'AMITH ambitionne également de porter la part de la production en co-traitance et produit fini de 35% actuellement à 60% à l'horizon 2035. Sur le plan local, l'objectif dans les 14 années à venir est de porter la part de marché des industriels marocains à 40%.