La situation d'approvisionnement des marchés dans les différentes régions du Royaume se caractérise par une abondance suffisante de denrées alimentaires pour répondre aux besoins de consommation, ainsi qu'une stabilité des prix, a assuré, lundi, le ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. « Dans le cadre du suivi de l'état d'approvisionnement et des prix sur le marché national, le ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts - Département de la pêche maritime, œuvre, via ses services, au suivi de l'approvisionnement des marchés et de la situation des prix des produits agricoles et des denrées alimentaires », indique le ministère dans un communiqué.
Les prix sur le marché national varient selon la source du denrée. S'agissant des denrées alimentaires de production nationale, les niveaux de prix sont stables ou bas par rapport à la même période en 2020. Pour ce qui est des denrées alimentaires importées ou dont la production dépend de matières premières importées, certaines d'entre elles connaissent des fluctuations de prix, explique le ministère.
Au niveau national, la campagne agricole 2020-2021 a été marquée par une bonne production céréalière et de bonnes performances dans la plupart des filières de production, rappelle le communiqué.
Au niveau international, les prix des matières premières et des produits agricoles ont augmenté sous l'effet de plusieurs facteurs, notamment l'impact de la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19), les mauvaises conditions climatiques dans plusieurs régions du monde, le lancement simultané de plans de relance et son impact sur l'accélération de la demande mondiale de matières premières, la hausse des prix de l'énergie et la flambée des prix du fret et du transport de marchandises au niveau mondial.
Les marchés nationaux au niveau de toutes les régions du Royaume connaissent une abondance suffisante de denrées alimentaires produites au niveau national pour répondre aux besoins de la consommation, souligne le ministère, relevant que les prix de ces produits sont stables.
Pour les céréales, les prix sont stables à leurs niveaux normaux, avec une nette baisse des prix de l'orge et du blé tendre, malgré la hausse des prix au niveau international. En ce qui concerne les légumineuses, les prix des haricots, des pois chiches et des fèves sont stables tandis que les prix des lentilles connaissent quelques fluctuations dues aux prix élevés sur le marché mondial.
S'agissant des légumes et des fruits, les prix de gros restent bas par rapport aux niveaux de la campagne précédente (tomates -33%, agrumes de petite taille -20%, oignons séchés -4%, pommes de terre -22%), indique le ministère, notant qu'il est prévu que les légumes se stabilisent à leur niveau avec l'entrée des agrumes dans le cycle de production après l'étape de transition de la production des cultures d'été vers la saison des agrumes.
En ce qui concerne la viande rouge, il a été constaté que les prix sont revenus à leurs niveaux normaux grâce à la dernière bonne saison et des prix bas de foin durant 2021 par rapport à 2020. Ces prix atteignent en moyenne 60 dirhams le kilogramme dans les abattoirs et 65 à 70 dirhams chez le consommateur.
Quant au poulet et aux œufs, ils ont connu une augmentation de leurs prix sur les marchés nationaux en raison des répercussions de la crise du Covid-19, car la période de fermeture et les mesures de confinement ont entraîné une baisse de la demande de poulet par les restaurants et traiteurs pour les fêtes et les événements.
Cette situation a conduit certaines unités à réduire leur production, ce qui a affecté l'approvisionnement. Au fur et à mesure que la chaîne reprenne son activité, les prix ont tendance à baisser progressivement et à se stabiliser à leurs niveaux normaux
Pour les denrées alimentaires importées ou celles dont la production est basée sur des matières premières importées, les prix de certains produits de l'industrie alimentaire ont connu une augmentation des prix en raison de l'augmentation des prix des matières premières sur le marché mondial, affirme le ministère.
Concernant le sucre, les prix resteront à leurs niveaux habituels malgré la hausse des prix sur le marché international grâce au développement des cultures sucrières qui couvrent 50% des besoins nationaux, ainsi que la présence d'une organisation professionnelle forte en plus de la subvention.
« Pour l'huile de table, la hausse des prix des oléagineux, notamment du soja, en 2020, a entraîné une hausse des prix de l'huile de table en avril 2020. Les prix sont restés stables depuis cette date jusqu'à aujourd'hui », conclut le communiqué.