La construction du patrouilleur commandé par le Maroc auprès du groupe espagnol Navantia prendra du temps, au moins trois ans... Les travaux vont commencer après le règlement de quelques détails liés au financement. Détails. Après avoir commandé un navire de patrouille à l'Espagne, janvier dernier, le Maroc devra patienter quelque temps avant de se faire livrer le navire militaire, destiné à renforcer la flotte de la Marine Royale. Selon le Ricadro Dominguez, Président du constructeur naval Navantia, une société publique espagnole, les travaux de construction du patrouilleur n'ont pas encore commencé. « La baie de Cadix attend le début de la découpe de la tôle du patrouilleur à haute altitude commandé par le Maroc », a-t-il affirmé dans une déclaration relayée par le site espagnol Diaro De Cadiz. Le patron du fournisseur espagnol a indiqué que le contrat, conclu avec le Royaume, s'étend sur trois ans, soulignant que ce projet nécessite plus d'un million d'heures de travail et la mobilisation de quelque 250 emplois directs. Ce contrat a survécu en dépit de la crise diplomatique sans précédent qui a gelé les relations entre Rabat et Madrid, sur fond de l'affaire Brahim Ghali. Ricardo Dominguez a fait savoir que le projet « suit son temps et ses formes » et que le gouvernement marocain négocie avec diverses entités le financement du programme. En effet, le Maroc avait commandé le patrouilleur au gouvernement espagnol en début de cette année, l'annonce avait été faite par la ministre des Finances, María Jesús Montero, lors d'une visite au chantier naval de San Fernando. Il s'agit d'une aubaine à la fois pour le groupe Navantia et pour le gouvernement de Pedro Sanchez qui compte sur ce contrat après la fin du chantier de construction des corvettes, commandées par l'Arabie Saoudite.