Le Maroc réagit aux allégations ayant trait aux logiciels espions Pegasus en engageant des poursuites judiciaires contre ses accusateurs. Dans la dernière mise à jour concernant ces allégations, le royaume a déposé une plainte pour diffamation contre le quotidien français « L'Humanité ». Le Maroc, évoqué dans l'enquête controversée du programme Pegasus, a déposé plainte contre plusieurs médias français. Après Forbidden Stories, Le Monde, Radio France, Mediapart et Amnesty International, c'est le journal L'Humanité qui fait l'objet d'une plainte pour diffamation déposée par le Royaume à travers son ambassadeur à Paris. Le Maroc sollicite de juger «diffamatoires» les propos «publiés le 30 juillet 2021 par le quotidien L'Humanité » dans le cadre des révélations sur l'affaire Pegasus. «L'Etat marocain entend immédiatement saisir la justice française car il souhaite que toute la lumière soit faite sur les allégations mensongères de ces organisations qui avancent des éléments sans la moindre preuve concrète et démontrée», avait mis en garde, en juillet, Me Baratelli, avocat du Maroc. Mentionné sans preuve comme l'un des clients de Pegasus, le Maroc a démenti avoir utilisé ce logiciel et a déposé une plainte en diffamation contre les principaux acteurs en France impliqués dans l'enquête controversée, dont L'Humanité qui fait l'objet d'une plainte pour diffamation depuis le 24 septembre dernier. Par le biais de Me Olivier Baratelli, le royaume a demandé des dommages et intérêts pour préjudices subis. Comme les allégations de toutes les parties étrangères contre le Maroc n'ont pas encore été étayées par des preuves solides, le royaume a maintenu propre son image, tout au long du prétendu scandale Pegasus. Réagissant à ce manque de preuves accessibles au public dans l'affaire Pegasus, le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita avait affirmé que toute l'affaire consiste en des affirmations non vérifiées d'acteurs à motivation politique.