Eric Zemmour s'est fréquemment illustré par ses diatribes racistes, islamophobes et homophobes. Sur le plateau d'une émission, le polémiste campe toujours dans des pensées racistes et souhaite « obliger les gens à donner des prénoms français », justifiant sa position par une loi datant de 1803. Sur la table de l'émission « On est en direct », animée par Léa Salamé et Laurent Ruquier, diffusée ce samedi dernier, Eric Zemmour entend inscrire dans la loi l'obligation de donner à son enfant un prénom dit « français », une fois président de la république. « Un Français n'aura pas le droit d'appeler son fils Mohammed », a-t-il ainsi prévenu. « On peut demander aux musulmans de limiter leur religion à la foi et à la pratique et de ne pas appliquer leur code juridico-politique, ce qu'ils font généralement dans tous les endroits où ils sont majoritaires. C'est exactement comme la Révolution française et Napoléon ont fait avec les juifs », a-t-il insisté.
L'intégration passerait-t-elle forcément par le prénom ?
Eric Zemmour affirme que le port d'un prénom arabo-musulman en France serait un obstacle à l'intégration des populations immigrées et descendantes d'immigrés.
Selon lui, la loi « a fonctionné parfaitement pendant un siècle et demi », soit jusqu'à son abrogation en 1993. Cette loi a selon lui « permis d'assimiler tous les gens qui venaient des régions et qui parlaient mal le français. On les a empêchés de prendre des prénoms régionaux » a-t-il, argumenté sur les ondes de RTL. En effet, Invité à approfondir sa pensée au micro de RTL le 14 septembre, Zemmour a ensuite élargi le champ de cette mesure, qu'il justifie par la volonté de «refaire des Français», en soulignant qu'il fallait «interdire les prénoms étrangers, pas seulement musulmans», y compris «les Jordan et les Kevin». De plus, a-t-il estimé, « s'appeler Mohammed est une catastrophe parce qu'objet de discrimination».
Que dit cette loi abolie en 1993 et citée par Eric Zemmour ?
Cette loi, appelée loi du 11 germinal de l'an XI (1er avril 1803), a été adoptée sous le Consulat, période à laquelle Napoléon Bonaparte est l'un des trois consuls à la tête du pays, avant d'en devenir empereur. Dans un podcast d'avril dernier, le quotidien régional français, l'Est Républicain, revient sur le contexte autour de cette loi. Jusqu'à la Révolution française, survenue 10 ans plus tôt, « les enfants acquièrent un prénom lors de leur baptême, souvent inspiré du calendrier ou de l'Ancien et du Nouveau Testament », précise le quotidien, notant qu'en 1966, sous la présidence du général de Gaulle, « les enfants français devaient, normalement, recevoir des prénoms français ». Tandis qu'en 1993, sous François Mitterrand, la loi du 8 janvier a donné la liberté pour chacun de choisir les prénoms de leurs progénitures dans la mesure où ceux-ci ne portent préjudice ni au droit des tiers ni à l'enfant.
Si jamais Zemmour devient président de la République, Plus de Zinedine (Zidane), N'glolo (Kanté), ou de Ramatoulaye (Yade).