L'Union des Comores fête les 5 ans de son Consulat à Laâyoune    Le Maroc, « un partenaire important » pour l'Allemagne et pour l'UE    La pêche artisanale chute de 45% en 2024 au port de Tan-Tan    Le Dirham s'est apprécié face à l'Euro et stable face au Dollar    Les faillites d'entreprises en Belgique atteignent leur plus haut niveau depuis plus de 10 ans    Le temps qu'il fera ce dimanche 19 janvier 2025    Les températures attendues ce dimanche 19 janvier 2025    Création d'un groupe de travail Maroc-Allemagne sur l'alimentation et l'agriculture    Maroc : les réserves de change frôlent les 368 milliards de dirhams    La société marocaine SOS NDD remporte le contrat de nettoyage de la capitale mauritanienne Nouakchott    Maroc-Palestine : Renforcement de la coopération dans le domaine agricole    SHBM organise la 4ème édition du Internship Networking Forum (INF)    Sahara : Un drone des FAR tue un élément important des milices du Polisario    USA: L'investiture du président Trump déplacée à l'intérieur du Capitole en raison d'un grand froid    L'application TikTok menacée d'interdiction dimanche aux Etats-Unis    France : les activités et les financements de la Grande Mosquée de Paris ainsi que ses liens avec l'Algérie désormais scrutés de près    LDC/ Groupe D: L'Espérance en tête, les Pyramids deuxièmes    Union africaine: Le Maroc préside le Bureau exécutif de l'UA de la médecine du sport    Diaz : Trois géants européens en quête de son recrutement    Avancées de la FIA dans l'enquête sur le naufrage meurtrier au large de la Mauritanie    CAF : Au grand dam de l'Algérie, le Maroc accueille le siège de l'ACA    Trois millions d'Espagnols ont visité le Maroc en 2024, en hausse de 16%    Benkirane remet la question du Sahara oriental marocain sur le devant de la scène... et un historien évoque des données historiques documentées    A Zagora, la Fondation Mohammed V pour la Solidarité redonne espoir aux patients atteints de la cataracte    Températures prévues pour le dimanche 19 janvier 2025    Les militants amazighs s'indignent du rattachement d'Id Yennayer au sionisme    Diaspo #372 : Mohamed Khoutoul, un parcours guidé par le savoir et le travail    Botola DII/J15: Yaâcoub El Mansour- Kawkab, le choc de la mi-saison !    Abdessamad Kayouh préside une réunion préparatoire au quatrième congrès mondial ministériel sur la sécurité routière à Marrakech    Justice : Une année judiciaire semée de défis, mais un bilan solide    Comment les dattes algériennes interdites parviennent-elles aux marchés marocains et pourquoi ne sont-elles pas bannies malgré le danger sanitaire ?    Les détails de dix-huit moins de tractations entre le gouvernement marocain et le Conseil australien des exportateurs de bétail vivant    Riaya 2024-2025 : L'Etat souffle du chaud sur nos régions froides [INTEGRAL]    Le Maroc amorce une transition vers la gestion régionale des services d'eau et d'électricité    Rabat-Salé-Kénitra : ouverture de sept nouveaux centres de santé    Le journal "Global Times" : 80 % des participants à un sondage mondial sont très optimistes quant à l'avenir économique de la Chine    Botola D1/J19: IRT-FUS en affiche ce samedi    Casablanca : L'Ambassadeur de Chine au Maroc inaugure les célébrations du Nouvel An chinois    Interview avec Leyna Kayz « Je travaille déjà sur un hymne pour encourager nos Lions lors de la CAN »    Un concert exceptionnel à Rabat inaugure les célébrations du Nouvel An chinois 2025    Les Marocains en tête des étrangers affiliés à la sécurité sociale en Espagne en 2024    Le Maroc accueille l'accord de cessez-le-feu à Gaza et souligne la nécessité d'un engagement en faveur de la paix    Le temps qu'il fera ce samedi 18 janvier 2025    Incendie d'une ONG pro-Polisario : Un Britannique inculpé    Le journalisme et la langue Amazighe : Entre soutien et défis    Taourirt : Arrestation d'un partisan du groupe terroriste Daech (BCIJ)    « Changer l'eau des fleurs »: une adaptation théâtrale à ne pas manquer au Studio des Arts Vivants    Samira Sitaïl : Le prince héritier Moulay Hassan maîtrise la langue amazighe    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Crise Maroc-Espagne : Après un long silence, les pourparlers reprennent discrètement
Publié dans L'opinion le 28 - 07 - 2021

Alors que Madrid tente de regagner les faveurs de Rabat après la tempête du « Ghaligate », les autorités marocaines exigent plus de clarté sur le Sahara. Le gouvernement espagnol multiplie discrètement les pourparlers, en proposant une révision des relations bilatérales. Détails.
« Nous devons renforcer nos relations avec la Méditerranée et en particulier avec le Maroc, notre grand ami », c'est dans ces termes élogieux que le nouveau ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares a tenu à rassurer les autorités marocaines que l'époque de sa prédécesseure Arancha Gonzales Laya est révolue.
Plus de deux semaines après sa nomination, le nouveau chef de la diplomatie espagnole, qui s'est déjà rendu à Londres et s'apprête à visiter le Pérou au début de la semaine prochaine, n'a pas encore mis les pieds à Rabat, sachant que le Maroc était censé être sa première sortie officielle à l'internationale.
Une situation qui laisse croire que la crise de confiance, entre les deux pays voisins, est loin d'être réglée après le scandale de l'affaire Brahim Ghali. Toutefois, El Païs indique que les autorités diplomatiques des deux pays multiplient discrètement les pourparlers, en vue d'éviter une rupture du dialogue. Selon le quotidien espagnol, cette tâche incombe actuellement à l'ambassadeur à Rabat, Ricardo Díez-Hochleitner, la directrice générale pour le Maghreb Eva Martínez, qui a quitté son poste mardi dernier, et l'ambassadrice marocaine Karima Benyaïch qui continue de s'occuper des relations avec l'Espagne depuis Rabat.
En effet, la reprise des contacts directs non formels est désormais en cours, après une médiation tentée par le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, et d'autres membres de la Commission de l'UE. On a beau espérer une solution dans le court terme, cela est loin de portée, estime El Pais, dont des sources consultées précisent que l'Espagne et le Maroc voient différemment l'issue de cette crise. Madrid pense que le remplacement de Gonzales Laya est une façon de tourner la page de l'affaire Ghali tandis que le Maroc exige des excuses.
Régler d'abord les questions épineuses
De son côté, le gouvernement de Pedro Sanchez ne veut pas précipiter les choses et propose un dialogue global sur l'ensemble des sujets épineux qui obscurcissent le climat entre Rabat et Madrid. Le but, selon El Pais, est de clarifier les positions de chaque pays, sachant que la dégradation des relations bilatérales durant ces deux dernières années remonte à plusieurs épisodes, dont la fermeture des frontières de Sebta et Mellilia et la question migratoire.
Le statut des deux enclaves ne cesse d'opposer les deux pays et suscite les plus vifs débats au Maroc, où l'on revendique de plus en plus leur rétrocession. Chose qui ne plaît gère aux Espagnols... Selon El Païs, l'Espagne compte mettre sur la table un plan aboutissant à une « zone de prospérité partagée » pour plus d'interdépendance entre les deux pays.
La question du Sahara : la pomme de discorde
S'ajoute à cela un dossier plus sensible qui, selon plusieurs observateurs, a été à l'origine des tensions. l s'agit de la délimitation des frontières maritimes au Sahara qui semble contrarier Madrid, qui a grimacé lors de la publication de la loi de traçage des frontières. Celui-ci devrait également faire un effort supplémentaire pour clarifier sa position sur la question du Sahara, une condition sine qua non qu'exige le Maroc pour toute reprise de la confiance.
Madrid, rappelons le, bien qu'il se déclare aligné au processus des Nations Unies, ses agissements trahissent une certaine complicité dissimulée avec les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume. Il convient de rappeler à cet égard que la diplomatie espagnole a ostensiblement contesté, aux côtés de l'Allemagne, la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara.
Même si la ministre limogée avait fait part de la prédisposition de son pays à écouter le Maroc sur ce conflit régional, le Royaume n'a pas réagi officiellement jusque-là et pense que c'est au voisin ibérique de faire un pas en avant.
En gros, d'après les sources citées par El Pais, un accord entre les deux pays est une course de longue haleine, et les négociations prendront du temps, tant les désaccords sont nombreux. Même si les marques d'amitié envoyées récemment par le nouveau ministre Albares dévoilent de bonnes intentions, la crise de confiance n'en est pas moins trop profonde pour quelle soit résolue par des déclarations, aussi bienveillantes soient-elles.

Anass MACHLOUKH


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.