Le Maroc fait appel à l'expertise turque en matière de drones après la suspension des négociations avec les Etats-Unis depuis l'arrivée de Biden. Environ cinq mois se sont écoulés depuis que le Maroc attend l'approbation du Congrès américain pour lui vendre quatre drones "MQ-9B" très avancés. Un attentisme qui coïncide avec la dernière sortie qui Département d'Etat américain sur l'affaire Soulaimane Raissouni, ancien rédacteur en chef et éditorialiste à la plume acerbe du défunt quotidien arabophone «Akhbar Al Yaoum», laissant place à moult spéculations.
Dans ce contexte, le journal espagnol "Lavanguardia" a cité de quelques sources au Congrès américain que la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, dominée par les démocrates, s'oppose depuis plusieurs mois à deux initiatives principales contenues dans les accords d'Abraham. Il s'agit de l'ouverture d'un consulat américain à Dakhla et la vente de drones armés MQ-9B au Maroc.
La même source a confirmé que les accords, souvent accompagnés de ventes d'armes, ont suscité des inquiétudes dès le premier instant chez les législateurs, tandis que les exercices du « Lion africain », qui se déroulent au Maroc, semblent servir la coopération militaire, mais sans impact politique à l'ère des démocrates.
Toutefois, le Maroc ne ménage pas ses efforts pour trouver l'alternative. Le Royaume a signé, il y a quelques mois, un contrat d'achat d'avions de combat turcs "Bayrakdar TB2", considéré comme l'un des avions robotiques les plus avancés dans le domaine de la défense aérienne.
Le site Internet "globaldefensecorp", spécialisé dans les armes, a révélé dernièrement que le Maroc avait conclu un accord avec la société turque "Aselsan", un fabricant d'armes, d'une valeur de 50,7 millions de dollars, afin d'obtenir le "Koral-EW". Pour la guerre électronique, le Maroc s'est pourvu par la même occasion de moyens militaires modernes de communication, de radars, d'armes électroniques, de dispositifs de contrôle et d'émission d'ordres.