Lors d'un atelier hybride de deux jours, organisé récemment à Tanger par le Bureau de la CEA en Afrique du Nord sur la question des statistiques migratoires et de la reconnaissance des compétences en Afrique, le Maroc, le Sénégal et la Côte d'Ivoire ont échangé leurs expériences. Outre ces trois pays, la rencontre a connu aussi la participation du Système des Nations Unies, de la société civile, du secteur privé et des médias. L'objectif visé de cet atelier a été de faciliter le partage de bonnes pratiques entre les pays concernés par le programme qui sont l'Afrique du Sud, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Maroc, le Sénégal, et le Zimbabwe. A travers cette rencontre, il s'agissait aussi de permettre aux différents départements ministériels constituant le groupe de travail Maroc de partager leurs expériences dans le cadre de la Stratégie Nationale d'Immigration et d'Asile et en relation avec les deux thématiques phares du programme (Statistiques migratoires et reconnaissance des compétences). Ce fut également l'occasion de fournir une opportunité aux représentants de la Côte d'Ivoire et du Sénégal de partager leurs expériences respectives en matière de gestion de la question migratoire ainsi que l'état d'avancement du projet dans leurs pays. Au cours des deux jours, la durée des débats, le Maroc a présenté son projet d'interface de la plateforme nationale de collecte des statistiques migratoires ainsi que les conclusions préliminaires de l'étude sur la reconnaissance des compétences des migrants dans le Royaume. Ces conclusions ont fait état d'une évolution positive des politiques migratoires du pays en faveur des droits des travailleurs étrangers, mais relève la nécessité de définir plus clairement la reconnaissance des compétences, y compris sur le plan juridique, et de mettre en place une procédure unique pour l'ensemble des migrants du travail. Procédure unique Pays hôte de l'Observatoire africain des migrations de l'Union africaine, le Maroc fait partie des Etats champions en matière de migration en Afrique, aux côtés de l'Egypte, de l'Ethiopie, du Ghana, de la Guinée-Bissau, du Kenya et du Sénégal. Organisée à Marrakech (Maroc) en décembre 2018, la Conférence intergouvernementale sur le Pacte Mondial pour des Migrations sûres, ordonnées et régulières avait invité les commissions économiques régionales de l'ONU, dont la Commission économique pour l'Afrique, à apporter leur soutien aux Etats membres pour la mise en oeuvre du pacte. Enfin, rappelons que la CEA avait ainsi été chargée, en collaboration avec le Département des Affaires Economiques et Sociales des Nations Unies (UNDESA), l'Organisation Internationale du Travail (OIT) et l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), de mettre en oeuvre le projet de renforcement des capacités des Etats membres pour l'élaboration de politiques et de programmes de migration fondées sur des données factuelles, en accord avec les protocoles et cadres internationaux, régionaux et africains sur la migration.