Suite à son état de délabrement, le tunnel de Dakar à Casablanca a engendré un tollé sur les réseaux sociaux. Détails. Le trafic routier est toujours au coeur de la polémique, notamment à Casablanca, où le fait de circuler en voiture relève du parcours du combattant, à cause de la vulnérabilité des réseaux d'infrastructure existants. Au cours des années écoulées, plusieurs projets ont été lancés à la fois pour mettre fin aux embouteillages infernaux au sein de la capitale économique et pour permettre d'améliorer le cadre de vie à ces habitants. Mais, ces derniers ne font que se plaindre de l'état « déplorable » de la qualité des routes, les chantiers qui avancent à pas de tortue et les problèmes de circulation dont ils souffrent non seulement aux heures de pointe, mais toute la journée. La trémie de Dakar s'attire les foudres La semaine dernière, l'ouverture de la trémie des Almohades a été perçue comme un soulagement pour les Bidaouis frustrés par la congestion aiguë de la circulation. Toutefois, les internautes se sont posés moult questions concernant son avenir, tout en se basant sur l'état lamentable de la trémie de Dakar qui relie le boulevard de la Résistance à l'avenue des FAR. Cette dernière, mise en service en 2014, est aujourd'hui cible de critiques du fait du manque d'entretien et de la négligence qu'elle subit de par les autorités locales. Elle s'est transformée, selon des images qui circulent sur les réseaux sociaux, en un sanctuaire de personnes sans-abri, sans domicile fixe (SDF), un tunnel morose et insalubre qui a été au début doté de toutes sortes d'équipements indispensables à son bon fonctionnement. Il est question d'un système d'éclairage, des caméras de surveillance, de postes d'incendie, de ventilateurs, d'extracteurs de fumée, etc. Un tunnel ou un bunker ? Sidérée, une internaute a déclaré sur le fameux groupe « Save Casablanca » que, « j'aimerais savoir à quoi servent les caméras installées ? Et l'entretien, il est où ? », ajoutant que « mis à part l'absence de décoration et d'habillage murale, la lumière à l'intérieur du tunnel n'est pas allumée sur la moitié du tronçon. On dirait qu'on rentre dans un bunker ». Sur un ton moqueur, un autre casaoui a indiqué « quand je vois autant de trémies à Casablanca, je me demande s'il n'était pas judicieux d'en faire pour des lignes de Métro au lieu de défigurer nos artères par des lignes de Tram ». Il est à rappeler qu'une enveloppe de 240 MDH aura été nécessaire pour la réalisation de ce tunnel, financé par les fonds propres de la commune urbaine de Casablanca et du Fonds d'équipement communal (FEC).Il consiste en deux accès ouverts d'une longueur linéaire de 373 mètres et d'une tranchée couverte de 650 mètres. De même la mise en place d'un système d'éclairage, des caméras de surveillance, de postes d'incendie, de ventilateurs, d'extracteurs de fumée et de plusieurs issues de secours selon les normes internationales de sécurité. La trémie des Almohades ouverte à la circulation
Tant attendue par les automobilistes, la trémie des Almohades à Casablanca a été inaugurée, samedi dernier, par le Wali de la région de Casablanca-Settat, Said Ahmidouch en présence d'une délégation officielle. Reliant boulevard des FAR à la Marina, cette trémie jouera un rôle crucial en matière de réduction des embouteillages, et ce, en dénivelant tous les carrefours le long des boulevards les Almohades, Sidi Mohammed Ben Abdellah et Zaid ou Hmed et débouchant sur l'Avenue des FAR, après le carrefour Zelaqa. Elle reliera le boulevard des FAR à la Marina, avec un trafic de 45.000 véhicules quotidiennement.