L'ouvrage, entré en service samedi 26 juin, permettra enfin de réduire encore le temps de trajet pour les passagers, sur différentes connexions. Il est destiné à désengorger la ville. La trémie reliant boulevard des FAR à la Marina a été inaugurée par le Wali de la région de Casablanca-Settat, Said Ahmidouch, en présence d'une délégation officielle. Située dans une zone dense et en pleine expansion, avec un trafic de plus de 53 000 véhicules par jour et 4 500 véhicules en heure de pointe, cette trémie, réservée exclusivement aux véhicules légers, permettra de fluidifier le trafic et ce, en dénivelant tous les carrefours le long des boulevards les Almohades, Sidi Mohammed Ben Abdellah et Zaid ou Hmed et débouchant sur l'Avenue des FAR, après le carrefour Zelaqa. Lors de la cérémonie de lancement, des explications ont été présentées sur cet ouvrage. Sur un tracé linéaire de 2 270 m, dont 1 817 m en souterrain, aménagé en 2×2 voies, cette trémie urbaine est présentée comme la plus longue sur le continent africain. La réalisation de ce projet a duré 48 mois et a nécessité un investissement de 860 millions de dirhams (MDH), dont 310 MDH par le ministère de l'Intérieur (Direction générale des collectivités territoriales), 250 MDH par Wessal Capital Asset Management, 240 MDH d'Al Manar Development Company (Filiale CGI) et 60 MDH par la Commune de Casablanca. La technique de construction est inédite et utilisée pour la première fois au Maroc. Il s'agit de la méthode «top-down» qui consiste à réaliser les parois moulées de l'ouvrage, à déposer le tablier, et ensuite ouvrir la surface à la circulation avant de démarrer l'excavation du tunnel. La trémie est dotée d'équipements de dernière génération aux standards internationaux. En effet, 88 caméras fixes et mobiles veillent à la sécurité des usagers, 36 ventilateurs à double sens, 600 projecteurs LED à intensité variable, 8 issues de secours, un système de détection et de lutte contre l'incendie, des détecteurs de pollution, des visiophones d'urgences, des panneaux de jalonnement électroniques ainsi que des panneaux à messages variables. Par ailleurs, un système de contrôle et d'acquisition de données en temps réel (SCADA) installé dans un poste de contrôle permet la gestion de l'ensemble de ces équipements en temps réel, à travers un mur d'image de 5m2.