Des pétitionnaires dénoncent le séparatisme, «grave menace à la paix» en Afrique    Omar Zniber, Président en exercice du CDH, nomme quatre titulaires de mandat et quatre membres du Comité consultatif    Le dirham s'apprécie de 0,38% face à l'euro du 3 au 9 octobre    Alpha 55. Mehdi Benghanem, de la gestion d'une adresse casablancaise à la création d'une marque marocaine ambitieuse    Berlin consolide ses livraisons d'armes à Israël    L'entité sioniste sème le chaos à Gaza et défi l'ONU    La Finul annonce que deux chars israéliens sont "entrés de force" dans une de ses positions au Liban    Foot: Zakaria Abboub nouvel entraîneur du Difaa d'El Jadida    Le 36e Med Avenir s'achève en apothéose    Températures prévues pour le lundi 14 octobre 2024    Casablanca : Arrestation de Jonathan Harroch, patron de City Club    Un monde en doc. Mohammed VI, miracle ou mirage ?    Sahara : le soutien de Paris va accélérer le partenariat stratégique et économique bilatéral, avance Aymeric Chauprade    La question de notre intégrité territoriale : «passer de la phase de gestion proprement dite à une dynamique de changement»    Communiqué du bureau politique du PPS    Pedro Sánchez appelle la communauté internationale à ne plus livrer d'armes à Israël    L'Algérie a réclamé à l'Afrique du Sud la tête d'Obed Bapela, «coupable» de déclarations en faveur du Maroc    Le maillon vital du tourisme    La Bourse de Casablanca enregistre une légère baisse du 07 au 11 octobre    L'athlète marocain Youness Bennar remporte le Marathon de Moscou    Le MAS tient ses AG ordinaire et extraordinaire    Les Lions de l'Atlas s'offrent un festival de buts face à la République centrafricaine    DHJ: Programme des cinq prochains matchs    Point de presse du Mouloudia Club de Marrakech (MCM) : Retrouver les éclats et la brillance d'antan    Les bénéfices entravés par la saisonnalité    Agadir : 700 millions de dirhams pour doter plusieurs quartiers en infrastructures essentielles    À Rabat, les «Etoiles montantes» du Conservatoire d'Etat Tchaïkovski de Moscou brillent de mille feux    Les habitants de Maarif ont été très enthousiastes    Efficacité énergétique des bâtiments : Faut-il s'attaquer à la rénovation des « passoires thermiques » ? [INTEGRAL]    Construction du futur siège de l'Agence nationale des ports. L'appel d'offres infructueux    26e anniversaire de la disparition de Feu SM le Roi Hassan II : Un hommage à la mémoire d'un Roi bâtisseur    Football : Plutôt que prévu, le DHJ remet sa barre technique à Zakaria Aboub    MAGAZINE : Naima Elmcherqui, l'âme à tout faire    Le temps qu'il fera ce dimanche 13 octobre 2024    Quand l'Algérie s'emmêle les boussoles et le bon sens …    El Jadida : Ouverture en fanfare de la 13ème édition des Journées Cinématographiques des Doukkala    Rencontres de Cotonou : Le Maroc reconnu pour son rôle clé dans le développement du cinéma africain    Casablanca to replace palm trees with trees after environmental advocacy    Mme Hayar annonce le lancement d'un projet prise en charge des traumatismes psychologiques chez les enfants    Diaspo #358 : Imane Fatih, defying stereotypes and sharing positivity online from Turkey    Averses orageuses localement fortes avec de la grêle et des rafales de vent jusqu'à lundi    Le Roi présidera dimanche une veillée religieuse à l'occasion du 26è anniversaire de la disparition de Feu le Roi Hassan II    TikTok supprime des emplois, mise sur l'IA pour la modération de contenus    Arab World Reader: Deux Marocaines remportent respectivement les prix "Lecteur de l'année dans le monde arabe" et "Lecteur prometteur"    La Chambre des Conseillers a un nouveau président    Lancement d'une formation qualifiante pour une nouvelle génération d'artisans    La météo de ce samedi 12 octobre    Festival national du film de Tanger 2024 : La liste des films sélectionnés dévoilée    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Pour la paix et le développement au Sahara marocain : Le danger des mirages
Publié dans L'opinion le 06 - 05 - 2021

Sous des appellations variées, la question interpelle depuis des décennies. Dans la terminologie issue du droit de la décolonisation, il s'agit du Sahara Occidental. Dans la terminologie du droit national marocain, des Provinces du Sud. Dans la terminologie de l'anthropologie historique, du Sahara marocain.
Cette analyse porte mon livre Le Sahara marocain (2019. La Croisée des Chemins). Celui-ci est le fruit de deux sources convergentes, l'observation, au cours de plusieurs voyages, de faits économiques, sociaux et religieux, et l'étude des livres et documents qui témoignent de l'existence de liens venant des premiers temps de l'Islam. Ces faits sont têtus comme il est dit souvent, ils sont bien plus obstinés que ne peuvent l'être leurs négations. Aussi, quand ils dérangent, les hommes sont ainsi faits qu'ils ont tendance à leur substituer les mirages qui leur conviennent. Ce phénomène optique est bien connu des habitants des déserts comme n'étant qu'une illusion trompeuse. Dès lors, comme ils savent le faire pour maquiller un animal fatigué en un fringant coursier, les maquignons interviennent. Dans l'histoire, l'art du droit s'est prêté assez souvent au maquignonnage pour qualifier des apparences, après falsification des faits. C'est pourquoi il ne peut y avoir d'Etat moderne que « démocratique » comme l'indique l'appellation République arabe sahraouie démocratique - RASD-. Le mirage se matérialise alors en un mot. Mais, que ce mot en devienne l'enveloppe juridique ne lui donne pas pour autant une réalité. Toutefois, la force de toute tricherie est faible et très limitée, lorsque la contradiction avec les faits est trop grande. Ses échos s'arrêtent aux seules oreilles qui y trouvent quelque intérêt. Elle ne trompe pas plus loin. Aussi, le Sahara de l'Ouest est aujourd'hui reconnu marocain par le plus grand nombre des Etats du monde actuel. L'illusion n'a vécu que le temps où le Monde était partagé. A l'Est, le communisme, fort de ses abstractions, prétendait en faire un modèle universel. A l'Ouest, des systèmes pluralistes fondés sur le libéralisme économique et une autre idée de la démocratie. Trente ans après la chute de l'URSS et la fin du conflit politique et militaire Est-Ouest, les facteurs de la sécurité et de l'insécurité dans le monde ne sont plus les mêmes, tout particulièrement dans les pays du Sahel. Il n'est pas besoin d'y revenir, il s'agit de conflits exogènes, expatriés dans des zones extrêmement vulnérables. Comme ceux-ci ne parviennent pas à se développer dans les zones sahariennes sous souveraineté marocaine, ils voient une opportunité dans la contestation de cette dernière.
«L'Algérie a engendré, et non pas simplement créé, le Polisario et la RASD»
On ne peut poursuivre sur le sujet sans évoquer l'Algérie. Bien qu'elle refuse de s'affirmer comme telle, elle est entièrement partie prenante. Cette réalité indiscutable ne trompe personne. Les faits, là encore, s'imposent. L'Algérie a engendré, et non pas simplement créé, le polisario et la RASD. Tous trois ont la même nature. Cette tromperie date de l'acte de décolonisation par l'Espagne, il y a plus de 45 ans. Elle permet à l'Algérie de se présenter devant la communauté internationale comme un Etat neutre, ne considérant que les intérêts démocratiques de la population et les droits de l'Homme. L'audace est téméraire quand on sait ce qu'il en est dans ce pays. Elle relève de l'arrogance. Je me dois de revenir une nouvelle fois sur la disparition du dirigeant du polisario Ahmed El Khalil en 2009 à Alger, étant, en effet, l'avocat de ses frères et de certains de ses fils. Il avait formulé des critiques sur certaines pratiques du pouvoir. Il n'a pas été jugé, mais détenu dans un secret absolu. Est-il vivant ? Est-il mort ? Nous n'en savons rien. Aucune des démarches entreprises auprès de la justice et des pouvoirs publics algériens n'a reçu la moindre réponse. Il en a été de même de la part de la Croix Rouge, en raison de la neutralité qu'elle souhaite observer dans ses rapports avec les Etats. La diplomatie du régime est encore une fois fondée sur un mirage. Qualifiant le polisario et la RASD de représentants exclusifs des populations du Sahara, elle déclare ne leur apporter que son soutien politique alors qu'ils ne sont que son prolongement. Cette illusion lui permet de combattre systématiquement les efforts internationaux qui tendent à une reconnaissance définitive du statut d'autonomie avancée du Sahara sous souveraineté du Maroc. Pour ce faire, elle invoque des droits construits à cet effet, autodétermination, droits de l'Homme... etc. Aujourd'hui, l'opinion internationale n'est plus abusée. Un pays qui place massivement en détention ceux de ses ressortissants qui en appellent à la démocratie et aux droits de l'Homme a-t- il la légitimité de parler au nom de habitants de Laayoune, de Smara ou encore de Dakhla ? Utilisées comme un terreau, ces fictions à partir desquelles les dirigeants algériens espèrent faire fructifier le conflit, prennent actuellement une coloration dangereuse tant il est raisonnable de craindre l'enclanchement d'un conflit militaire. On sait malheureusement de longue date que lorsque la politique est défaillante, les prémices de la guerre apparaissent. Ceux-ci se dessinent sous nos yeux : achats massifs d'armes par l'Algérie, importantes manœuvres militaires dans la zone de Tindouf officiellement octroyée au polisario, communiqués belliqueux des médias officiels, doivent retenir l'attention de la communauté internationale et des pays voisins. Si, en Novembre dernier, à Guerguerat, il a suffi que le Maroc tousse pour que la route vers la Mauritanie soit réouverte à la libre circulation, une vraie guerre de chars, d'aviation et de missiles bouleverserait la région et l'Afrique. Daesh et les colonnes infernales du crime, en embuscade au Sahara et au Nord des pays du Sahel, en tireraient alors les bénéfices. Face à un si grand danger, la sagesse impose à tous d'apprécier cette juste connaissance des faits, en consacrant dans le droit international la nature historique avérée de ce Sahara profondément marocain. Le processus, désiré par l'immense majorité des pays, notamment africains, est aujourd'hui engagé fermement : vingt-trois Consulats généraux ont été ouverts à Laayoune et Dakhla. Ajoutons-y la symbolique de la carte du Maroc intégrant le Sahara, que retiennent désormais les Etats Unis, première puissance économique et politique du Monde et modèle pour nos libertés. Tout ceci indique que le résultat est désormais tout proche. C'est ce que pense une immense majorité de Français, ce qui, sans doute, explique la décision récente du parti politique du Président Macron de créer une représentation à Dakhla.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.