A fin mars 2021, le déficit commercial s'allège de 11,2% malgré la crise du Covid-19. Le taux de couverture s'établit, quant à lui, à 63,4%, enregistrant une amélioration de 5,7 points. Dans sa nouvelle note sur ses indicateurs mensuels des échanges extérieurs de mars 2021, l'Office des Changes attribue cette évolution à l'augmentation des exportations de 12,7% plus importante que celle des importations (+2,6%). La hausse des importations de biens fait suite à l'augmentation des achats de la majorité des groupes de produits, principalement des produits finis de consommation (+3.198MDH), des produits alimentaires (+1.813MDH) et des produits bruts (+930MDH). Cette hausse est atténuée, toutefois, par la baisse des approvisionnements en produits énergétiques (-2.592MDH) et celle des achats des biens d'équipement (-383MDH).
En effet, la hausse des importations des produits finis de consommation (+11,9%) est attribuable essentiellement à la hausse des achats des parties et pièces pour voitures de tourisme (+35%) et à ceux des voitures de tourisme (+23,5%). En parallèle, l'augmentation des importations des produits alimentaires (+12,5%) est due principalement à la hausse des achats de blé (22,1%) et à ceux des dattes (72,5%). En revanche, la facture énergétique s'allège de 14,9% à fin mars 2021. Cette évolution s'explique par la baisse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oil (-1.185MDH), due au recul des prix de 9,8% (4.407 DH/T à fin mars 2021 contre 4.885 DH/T un an auparavant), conjugué à la baisse des quantités importées (-5,1%) : 1.603mT à fin mars 2021 contre 1.689mT à fin mars 2020.
En même temps, les importations de biens d'équipement baissent de 383MDH se situant à 29.332MDH à fin mars 2021 contre 29.715MDH une année auparavant. Les exportations du secteur automobile et du phosphate augmentent Concernant les exportations, leur accroissement concerne la majorité des secteurs, principalement les ventes de l'automobile, celles de phosphates et dérivés et celles de l'électronique et électricité. En effet, les exportations du secteur automobile s'établissent à 22.602MDH à fin mars 2021 contre 16.274MDH une année auparavant, soit +38,9% ou +6.328MDH. Cette évolution s'explique, principalement, par la hausse des ventes du segment de la construction (+51,9% ou +3.138MDH) et celles du segment du câblage (+23,4% ou +1.435MDH). En parallèle, les exportations de phosphates et dérivés augmentent de 21,7%, atteignant 13.405MDH à fin mars 2021 contre 11.018MDH à fin mars 2020. Selon l'Office des Changes, cette évolution fait suite principalement à la hausse des ventes de l'acide phosphorique (+1.516MDH) et celles des engrais naturels et chimiques (+879MDH). Concernent les ventes du secteur électronique et électricité, elles augmentent aussi de 21,5%. Aéronautique, textile : difficile reprise à l'export Toutefois, la hausse des exportations (+12,7%) est atténuée par la baisse des ventes du secteur aéronautique et celles du secteur textile et cuir. Ainsi, les exportations du textile et cuir reculent de 5,5% à fin mars 2021. Cette évolution provient principalement de la baisse des ventes des vêtements confectionnés de 7,1% et celles des chaussures de 19,5%. Les exportations du secteur aéronautique, quant à elles, affichent une baisse de 17,3%. D'un autre côté, les exportations du secteur agriculture et agro-alimentaire enregistrent une quasi-stabilité à fin mars 2021 (+0,6%). En effet, les ventes de ce secteur se situent à 20.464MDH contre 20.344MDH à fin mars 2020. Cette évolution est due à la hausse des ventes de l'agriculture, sylviculture, chasse de 2,6%, atténuée, toutefois, par la baisse des ventes de l'industrie alimentaire (-1,9%). Forte chute des recettes voyage Côté flux financiers, les chiffres de l'Office des Changes font état d'une chute, Covid-19 oblige, à hauteur de 78,4% des recettes voyages, principale composante des exportations de services. De même, les dépenses voyages reculent de 47,6%. L'excédent de la balance voyages s'inscrit, ainsi, en baisse de 76%. A l'inverse, les transferts de fonds effectués par les Marocains Résidant à l'Etranger (MRE) s'établissent à 20.894MDH à fin mars 2021 contre 14.733MDH à fin mars 2020, réalisant une hausse de 41,8%. Baisse des IDE Par ailleurs, le flux net des Investissements Directs Marocains à l'Etranger (IDME) ont augmenté de 102MDH. En effet, les investissements directs marocains à l'étranger ont presque doublé (+2.573MDH) atteignant 5.324MDH à fin mars 2021 contre 2.751MDH à fin mars 2020. En parallèle, les cessions de ces investissements se sont accrus de 2.471MDH. Les indicateurs de l'Office des Changes font état, enfin, d'une baisse de 31,7% du flux net des Investissements Directs Etrangers (IDE), atteignant 3.325MDH contre 4.871MDH un an auparavant. Ce résultat s'explique par une baisse des recettes des IDE de 10,6%, conjuguée à une hausse des dépenses de 36,4%.