Après avoir été pris dans une tourmente médiatique au sein des pays européens, le vaccin AstraZeneca a changé de nom. Il convient désormais de l'appeler « Vaxzevri ». Après validation de l'Agence européenne du médicament (EMA), le 25 mars dernier, le vaccin développé par le laboratoire AstraZeneca et l'université d'Oxford vient de changer discrètement de nom, d'étiquette et d'emballage. La composition du vaccin en elle-même ne connaitra aucun changement. Le laboratoire n'a pas communiqué sur cette modification qui intervient dans un contexte compliqué pour le vaccin. Ce dernier a été suspendu dans plusieurs pays européens, notamment en Suède, en Norvège et en Bulgarie, à cause de l'apparition de quelques cas isolés d'évènements thromboemboliques. Le Canada a, en effet, souhaité cette semaine interrompre les injections du sérum d'AstraZeneca. L'Allemagne vient de son côté de suspendre les injections pour les moins de 60 ans. En réponse à ceci, AstraZeneca a indiqué, vendredi 12 mars, qu'il n'existe aucune preuve que son vaccin soit derrière la formation de caillots sanguins chez des personnes qui l'ont reçu.« Une analyse de nos données liées à la sûreté du vaccin (..) n'a montré aucune preuve d'un risque accru d'embolie pulmonaire ou de thrombose veineuse profonde », a déclaré un porte-parole du groupe pharmaceutique. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a quant à elle défendu la sûreté de ce vaccin, affirmant ne voir « aucune raison » de ne pas l'utiliser. « Nous devrions continuer à utiliser le vaccin d'AstraZeneca », a affirmé Margaret Harris, une porte-parole de l'OMS lors d'un point de presse. Le comité de sécurité de l'Agence européenne des médicaments avait, pour sa part, indiqué que « les avantages du vaccin continuent de l'emporter sur ses risques », notant que le vaccin d'AstraZeneca peut continuer à être administré pendant que l'enquête sur les cas de thromboembolies se poursuit. A noter qu'en dépit de la polémique internationale qu'avait suscité ledit vaccin, le Comité scientifique adhoc pour l'élaboration de la stratégie vaccinale au Royaume avait recommandé de maintenir la vaccination par AstraZeneca, et ce, après une réunion de la Commission nationale consultative de pharmacovigilance.