Dans un extrait tiré du rapport de l'UNESCO titré "Pour être intelligente, la révolution numérique devra être inclusive", l'Organisation onusienne dénonce la faible proportion de femmes diplômées en ingénierie dans le monde tout en consacrant la forte représentation des femmes marocaines dans le domaine de l'ingénierie. L'UNESCO avance qu'en 2018, les plus fortes représentations de femmes parmi les diplômés en ingénierie se situent dans les Etats arabes et notamment dans les pays du Maghreb : Maroc (42,2%), Tunisie (44,2%) et Algérie (48,5%), un constat favorable pour le Royaume.
Une performance marocaine qui se distingue des analyses publiées par l'UNESCO. Le rapport de l'organisation souligne ainsi que plusieurs pays membres de l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) n'arrivent même pas à atteindre cette moyenne de 28% : la France (26,1% de femmes), les Etats-Unis (20,4%), le Canada (19,7%) et le Japon (14%). Ce rapport permet par ailleurs de comprendre l'utilisation des sciences et de la technologie par les entrepreneurs africaines, l'UNESCO a réalisé en 2019 une enquête auprès de 459 femmes de dix pays d'Afrique : Afrique du Sud, Bénin, Djibouti, Ghana, Madagascar, Maroc, Mozambique, République Démocratique du Congo, Sénégal et Tunisie. Des femmes de zones rurales comme urbaines évoluant dans différents milieux professionnels ont été interrogées. Cette étude, axée sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) pour 2030 et sur la quatrième révolution industrielle, a été produite avec le soutien de la Fondation Ipsen. Par ailleurs, l'UNESCO a organisé son tout premier grand forum international sur l'IA en Afrique en décembre 2018, au Maroc, et Google a ouvert son premier laboratoire africain d'IA en 2019, au Ghana.