« Il est de la responsabilité collective de la communauté internationale de répondre aux profondes inégalités mises à nu par la pandémie de Covid-19 », a déclaré lundi à Genève, la nouvelle Présidente du Conseil des droits de l'homme (CDH), Nazhat Shameem Khan. Dans son premier discours devant l'organe onusien, l'ambassadrice des îles Fidji à Genève a indiqué que les normes relatives aux droits de l'homme, associées aux objectifs de développement durable, doivent guider ces efforts « pour nous remettre, de ce qui est une crise sanitaire mondiale - et des droits de l'homme ». En attendant, même si le menu de la 46ème session du CDH sera certainement riche cette année, le nouveau coronavirus continue « de poser d'importants défis organisationnels à cet organisme et à l'ensemble des Nations Unies », a-t-elle soutenu. « Mais plus que cela, il est vrai que si le virus ne fait pas de discrimination, ses impacts en font certainement », a ajouté la Représentante permanente des Fidji auprès de l'ONU à Genève. D'autant que les urgences et les catastrophes, qu'elles soient causées par une crise climatique ou une urgence sanitaire, ont pour effet « d'exacerber les inégalités existantes et d'aggraver la pauvreté », a-t-elle affirmé. Dans ces conditions, elle estime que le Conseil, et la nature constructive et inclusive du dialogue qu'il est en mesure d'accueillir, est crucial pour « la construction de sociétés plus justes, plus résistantes et fondées sur la dignité humaine et l'égalité ».