Des responsables de la Lydec ont souligné, mardi à Casablanca, que les interventions de terrain effectuées par l'opérateur en charge notamment de l'assainissement, lors des fortes précipitations qui se sont abattues la semaine dernière sur la capitale économique, ont atteint un nombre record de 7887 pour faire face à une situation exceptionnelle. Lors d'un point de presse pour faire la lumière sur les conditions météorologiques exceptionnelles à Casablanca, la Lydec ont également fait part de la mobilisation de 800 agents, toutes catégories confondues (24h/24) pour différentes interventions.
Quelque 300 unités (matériel de toutes sortes: Hydrocureuses, aspiratrices, camions mini-cureurs, pompes et motopompes, véhicules...) ont été également mobilisées pour la circonstance lors des interventions relatives au réseau d'assainissement liquide, outre 300 collaborateurs mobilisés en back office, ont-ils poursuivi.
Dans ce contexte, le directeur général de Lydec, Jean Pascal Darriet, a affirmé que les pluies enregistrées récemment ont été caractérisées par leur forte intensité sur des durées courtes avec une hétérogénéité dans l'espace, relevant qu'un maximum cumulé de 250 mm a été enregistré du 6 au 11 janvier, et que cet événement pluvieux représente à lui seul 69% des pluies d'une année (pluviométrie moyenne 361 mm/an; 218 mm en 2020).
Les débordements constatés, a précisé le responsable, sont essentiellement dus à la saturation des réseaux sur des points sensibles ne permettant pas d'absorber des pluies de forte intensité, et des zones non encore équipées en réseaux d'assainissement pluvial, ajoutant que le Centre de Relation Clientèle a, depuis le 5 janvier, reçu 40.200 appels (le CRC reçoit en moyenne 57.500 appels par mois).
Efforts consentis par la Lydec
Pour ce qui est du programme d'entretien et de curage des réseaux et des ouvrages, il a expliqué que tout au long de l'année, Lydec veille au bon fonctionnement de plus de 6.800 km de réseaux d'assainissement liquide, de plus de 160 stations de pompage et de 140 bassins de rétention des eaux pluviales, et mène plusieurs actions préventives pour entretenir les ouvrages et renforcer la capacité de transfert du système de collecte des eaux usées et pluviales, notamment des tournées systématiques avant, pendant et après chaque pluie au niveau de tous les points sensibles pour s'assurer de leur bon fonctionnement et effectuer des opérations d'entretien au besoin.
Concernant le programme de curage préventif des réseaux mis en place pour disposer de la pleine capacité des collecteurs d'assainissement et prévenir les débordements, il a fait savoir qu'en 2020, près de 30.000 tonnes de sédiments correspondant à divers déchets contenus dans le réseau et les ouvrages ont été extraites, notant que les projets d'assainissement liquide, notamment les collecteurs des eaux pluviales, sont réalisés en fonction des capacités d'investissement disponibles.
Dans le même ordre d'idées, le directeur maitrise d'ouvrage en charge de la planification, études et travaux à la Lydec, Saad Azzaoui, a indiqué que depuis son démarrage en 1997, la Gestion Déléguée a investi près de 26 milliards de Dhs dont environ 45% dédiés à l'assainissement liquide qui ont permis de résorber de nombreux points d'inondations.
Il a relevé que la ville de Casablanca connaît une forte croissance urbanistique qui va plus vite que la capacité de ses réseaux d'assainissement, notant que le réseau d'assainissement pluvial nécessite d'être renforcé sur certaines zones sensibles objet de débordements.
Pour ce qui est de l'indemnisation des éventuels dégâts, elle n'est pas systématique, et obéit, selon lui, à des dispositions règlementaires nationales et à celles du Contrat de Gestion Déléguée.