Le succès de grands noms comme Driss Yazami, ou Moncef Slaoui ou encore Samir Machour dans les sphères scientifiques internationales sont la preuve patente que le talent marocain est une réalité. Le fait de pouvoir concevoir une borne intelligente pour recharger les batteries des voitures électriques, un respirateur dédié aux besoins des patients Covid, la fabrication rapide et massive de masques de protection, sont des exemples criants de la capacité du marocain à créer, fabriquer, développer de nouveaux concepts et produits. Ceci malgré les effets d'annonce, et la récupération politicienne superflue de ces réussites. Pourtant, un persistant complexe d'infériorité continue à nous faire croire que produire marocain est «toujours» synonyme de mauvaise qualité. Ceci même lorsqu'on sait que notre pays a atteint un niveau de maîtrise et de technicité dans les industries automobile, aéronautique et autres, qu'il est cité en référence sous d'autres cieux, en dépit de son statut de «soustraitant». Est-ce une fatalité ? Rien ne le prouve en tout cas. La valeur de notre capital humain n'est plus à prouver. La créativité de nos inventeurs est un fait, et notre capacité industrielle est de plus en plus crédible. Qu'attendons-nous donc pour produire marocain à 100 % ? Pourquoi restons-nous acculés à importer des produits que nous pouvons fabriquer nous-mêmes ? Pourquoi le label Maroc ne serait pas aussi compétitif que ceux d'autres pays dits développés (comme la Turquie pour ne citer qu'elle) ? Autant d'interrogations qui pourraient bénéficier d'une attention conséquente de la part de nos décideurs, particulièrement en cette période où une commission ad hoc s'évertue à concevoir un nouveau modèle de développement. Il faut dire que tout pays ayant décider de sortir du sous-développement l'a fait selon sa propre vision et non pas en imitant un modèle déjà existant. Oublions donc nos complexes, ayons confiance en nos talents et osons le faire, il en va de l'avenir de notre pays qui se voit ouvrir d'énormes opportunités sur le continent africain avec l'entrée en vigueur de la Zlecaf en début d'année... Mustapha Bourakkadi