Universellement apprécié, et par toutes les tranches d'âge, le chocolat est une gourmandise que nous avons très envie de garder dans notre alimentation. Cet aliment plaisir a de nombreuses vertus sur la santé. À condition toutefois de bien le choisir et de ne pas en abuser. Les fêtes de fin d'année offrent l'occasion pour les gourmands et les gourmets de s'adonner à l'un de leur péché préféré : Le chocolat bien sûr. On craque un peu, beaucoup, passionnément pour un carré, une bouchée, un bonbon, un père Noël ou encore un palet. Du cacao, des fibres, des antioxydants et de la sérotonine, le chocolat est loin de se limiter à un simple aliment plaisir. Ses vertus pour la santé sont très diverses et ont d'ailleurs fait l'objet de nombreuses études scientifiques sérieuses. « Une consommation régulière et modérée de chocolat aurait même de nombreux bienfaits. Attention cependant, tous les chocolats ne possèdent pas la même valeur nutritive et ne sont pas aussi intéressants pour la santé », indique Dr Yousra Moustafid. Aliment festif par excellence, le chocolat ne fait que des adeptes. Selon la nutritionniste, le cacao, grâce aux fibres dont il est composé, permettrait de limiter la constipation en stimulant le transit intestinal. Ainsi, plus le chocolat a une teneur élevée en cacao, plus il contient de fibres.100g de chocolat noir à 70% de cacao renferment, par exemple, environ 15g de fibres, soit plus que certains légumes comme la courgette ou le concombre. De plus, le chocolat contient aussi des polyphénols qui permettent de renforcer la muqueuse intestinale, l'un des remparts de notre système immunitaire. « C'est le cacao, contenu dans le chocolat noir précisément en grande quantité, qui est responsable de ses nombreuses vertus. Aussi, plus le chocolat est riche en cacao, meilleure est sa valeur nutritionnelle et plus nombreuses sont ses propriétés santé », explique Dr Moustafid. Le chocolat est bon pour tous Le chocolat convient à tous, petits et grands, y compris aux personnes qui surveillent leur taux de cholestérol et leur ligne. Il convient même aux diabétiques. À condition de le consommer avec parcimonie. Ensuite bien entendu, tout est question de moment, de fréquence et de qualité de chocolat. Pour Dr Moustafid, « le diabétique n'a pas à se priver de chocolat, dès lors qu'il est consommé en dessert et choisi noir, car plus riche en cacao et moins sucré, il a le mérite d'avoir un index glycémique bas. D'ailleurs, il existe aussi des chocolats sans sucre, à la Stévia par exemple ». La nutritionniste explique que le chocolat est riche en « bonnes graisses » insaturées qui ne donnent pas de cholestérol, contenant ces merveilleux polyphénols, protecteurs cardiovasculaires. Il est riche en sels minéraux et oligo-éléments. C'est une source de vitamines B1 et B2 pour notre système nerveux et de vitamine A pour notre vue. « Tonique, euphorisant et antidépresseur, le chocolat grâce à sa caféine, sa phéniléthylamine et sa théobromine stimule notre énergie et chasse la mélancolie... Alors pourquoi s'en priver ? », ajoute-t-elle. Des antioxydants de qualité Autre vertu montrée du doigt : son intérêt sur le stress oxydatif sur le long terme. En fait le chocolat est riche en tanins, des polyphénols, classe d'antioxydants, qui luttent contre le vieillissement des cellules. Toutefois, toutes les études vont dans le même sens : les polyphénols seraient anti-inflammatoires, anti-cancérigènes et protecteurs du système cardio-vasculaire. « À prendre donc avec une autre source d'antioxydants pour en augmenter les effets potentiels comme le café ou le thé par exemple », conseille Dr Moustafid. Le chocolat noir, plus calorique que celui au lait « Un carré ou un palet de chocolat de 10 g, c'est environ 50 calories. À 76% de cacao, il approchera 55 calories, et 60 calories, s'il est à 90% de cacao », détaille la spécialiste. Plus un chocolat est noir et plus il est énergétique, car il sera plus riche en pâte de cacao et donc en matières grasses (4,5 g de lipides pour 10 g à 85% de cacao), mais il sera aussi plus riche en nutriments. Le chocolat au lait est moins gras mais beaucoup plus sucré. L'essentiel étant de se faire plaisir et de savoir se contenter d'un carré plutôt en fin de repas au moment du café ou de l'associer à un fruit pour augmenter l'apport en fibres et, par la même occasion, diminuer la vitesse d'absorption des sucres et des graisses. Chocolat et enfants : quelles recommandations ? Riche en graisses et en sucre, le chocolat n'est pas un aliment facile à digérer pour les plus petits. Dr Moustafid recommande de ne l'introduire qu'à partir d'un an et demi, voire de deux ans, âge auquel le système digestif est mature. Il est alors souhaitable de proposer du chocolat noir (riche en magnésium) ou au lait (riche en calcium) plus intéressants nutritionnellement que le chocolat blanc (trop sucré). Il faut donc bien différencier le chocolat noir de tous les autres chocolats. Evitez tant que possible les barres chocolatées et pâtes à tartiner, beaucoup plus pauvres nutritivement qu'un vrai chocolat en tablette. Enfin, attention aux chocolats fantaisies, garnis de noisettes, de noix et d'amande, en cas d'allergies alimentaires. Meryem EL BARHRASSI