Malgré les nouvelles mesures prévues par le PLF 2021, le secteur avicole sombre dans la crise. La Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole au Maroc (FISAMaroc) et l'Association Nationale des Producteurs des Viandes de Volailles (APV) ont déclaré que les professionnels du secteur souffrent de l'augmentation spectaculaire des prix des poussins. Une hausse qui coïncide avec l'augmentation des prix du poulet sur le marché, au cours de la période précédente. La même fédération a expliqué que le prix du poussin variait de 5,5 à 6,5 dirhams au marché noir en l'absence d'application de la loi obligeant les incubateurs à ne vendre les poussins qu'aux licenciés. Une faille qui a permis à d'autres personnes de profiter de l'occasion et d'augmenter les prix. Des problèmes qui perdurent Dans ce sens, la FISAMaroc a également attiré l'attention sur l'augmentation soudaine des prix des aliments pour animaux annoncée par ses entreprises privées. Chose qui, selon la Fédération, augmentera le coût de production. La même source a ajouté que l'augmentation de ces prix n'est pas justifiée, notamment dans le contexte actuel, où l'éducateur a connu des revers importants en raison des répercussions de la crise du coronavirus, ainsi que des pertes matérielles qu'elle a causées aux éleveurs. Par ailleurs, La Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole au Maroc s'interroge sur la durée pendant laquelle les responsables du secteur continueront à pratiquer une politique de négligence qui laisse certaines choses au hasard. Tandis que l'éleveur continue de payer le prix de ces actes. La même source a déclaré que les aviculteurs vivent ces jours-ci entre le marteau de la baisse des prix de vente des volailles sur les marchés, et l'enclume des prix élevés des poulets et de la hausse inattendue des prix des aliments pour animaux. Ces éléments ont encore une fois exacerbé la souffrance des éleveurs, qui ont subi à la fois, tout au long de l'année, les répercussions du Coronavirus. Les pertes matérielles, quant à elles, constituaient la continuité d'une souffrance qui dure pendant des années. Ces problèmes se poursuivent même si le Projet de Loi de Finances (PLF) au titre de l'exercice 2021 prévoit, dans sa version adoptée par la Chambre des représentants, le reclassement de l'aviculture comme activité agricole. Une mesure tant attendue et revendiquée, depuis plusieurs années, par les professionnels de ce secteur. Arrivé à point nommé pour donner une lueur d'espoir aux aviculteurs pour une relance post-Coronavirus prometteuse, cet amendement de l'article 46 du Code général des impôts vise à considérer l'élevage de volaille en tant que production animale tout comme l'élevage des bovins, ovins, caprins et camélidés. Il permettra ainsi aux éleveurs de volaille de bénéficier du régime fiscal agricole qui prévoit une série d'incitations à même de promouvoir davantage la compétitivité de ce secteur qui constitue un levier essentiel pour la préservation de l'emploi, notamment en milieu rural. Hajar LEBABI Crédit Agricole du Maroc : Soutien total à la FISA Dans le cadre du cycle de rencontres qu'il a initié avec les différentes fédérations interprofessionnelles de l'agriculture, le Crédit Agricole du Maroc a tenu, mardi 1er décembre, une réunion avec la Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole (FISA) et ses associations membres. Cette réunion a permis de faire le point sur les réalisations de la filière, notamment dans le cadre du Plan Maroc Vert, l'évolution de ses indicateurs, ainsi que sur ses contraintes et les leviers à actionner pour son développement, mais aussi d'exposer les attentes des opérateurs en matière d'accompagnement financier. Aviculture : un secteur qui souffre Le confinement et le recul de la demande ont fortement impacté la filière avicole. L'activité, représentée par la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), recense depuis mars 2020 pas moins de 50% de baisse des ventes, à cause du déclin des achats des restaurateurs, des snacks, des hôtels et aussi des ménages du fait de la hausse du chômage. La crise s'est accentuée davantage avec Aïd Al-Adha où la demande des produits avicoles a chuté sensiblement. Avec la période estivale, les vagues de chaleur perturbent également la production et la distribution. Certains exploitants ont préféré réduire ou arrêter complètement la production en attendant des jours meilleurs.