Crier au loup peut marcher une fois, deux fois, mais quand cela devient une habitude, la crédibilité en prend un coup. Cette simple vérité, le Polisario ne semble pas pouvoir l'intégrer. Après sa manœuvre, pour le moins, ridicule sur le poste frontière d'El Guerguerat, et l'intervention professionnelle et non violente des FAR pour libérer la route commerciale, la machine à propagande des milices séparatistes a démarré sur les chapeaux de roues. Des photos, des vidéos, des «dépêches d'agence» se sont multipliées sur le net et surtout dans les réseaux sociaux pour laisser croire que cette entité, qui n'existe que dans la tête d'une horde d'illuminés, a encore une quelconque force de frappe. Le Polisario aurait abattu un drone marocain et capturer son équipage, peut-on lire dans l'une de ses élucubrations les plus ridicules ! Ce florilège de fake news, facilement démasquables par de simples recherches sur la Toile, révèle un état de désespoir de cause. Pour les méthodes utilisées, elles semblent sorties des sombres années de guerre froide où la désinformation régnait derrière le rideau de fer. C'est à se demander si les dirigeants de cette république chimérique, et leur unique soutien de la Mouradia, vivent toujours en ces temps révolus, dans une sorte d'archaïsme à l'épreuve du temps, de la raison et du simple bon sens. Qu'importe, la réalité étant aussi têtue que les faits, ces méthodes d'enfumage médiatique, si grotesques qu'elles en deviennent presque attendrissantes, héritées des pratiques des antiques «politburo» du camp soviétique, ne trompent plus personne. Le Maroc est aujourd'hui plus que jamais dans son droit et sur ses terres. La crédibilité de sa démarche, tant sur le plan diplomatique que sur le terrain, ne fait plus de doute. La solution à ce conflit qui dure est limpide. Malgré les gesticulations à la limite de l'hystérie dans les rangs du Polisario, le Royaume garde une main tendue pour un règlement pacifique, réaliste et durable de cette situation qui en devient presque surréaliste. Et ça, ce n'est pas une fake news ! Mustapha BOURAKKADI