C'est officiel. La date limite des dépôts de candidatures pour le colloque sur les défaillances d'entreprises en Afrique est prorogée au 31 octobre. Organisée par la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales Hassan II (FSJES) d'Aïn Chock-Casablanca et le Laboratoire de recherche en finance, banque et gestion de risque (FIBAGER), cette conférence sera axée essentiellement sur la Covid-19. La deuxième édition du Colloque International sur les Défaillances d'Entreprises en Afrique (CIDEA), prévue pour le 4 février 2021, se tiendra dans un contexte particulier après une année chaotique, marquée par la Covid-19. Organisée par le laboratoire Finance, Banques et Gestion des Risques, cette rencontre se tient sous le thème « Crise sanitaire du Covid-19 et défaillances d'entreprises en Afrique : les enjeux économiques, financiers et sociaux ». Selon les organisateurs, ce colloque a trois objectifs fondamentaux. Il s'agit de mettre en lumière les caractéristiques des entreprises les plus touchées par la crise du Covid-19 en Afrique, identifier l'impact de la crise à la fois sur la performance et le risque de défaillance des entreprises concernées, et sur l'économie africaine dans son ensemble. Mais il sera aussi question de proposer un plan d'action permettant le redressement de la situation des entreprises en question. Concernant les principaux thèmes de la conférence, ils porteront, entre autres, sur la pandémie et la défaillance des entreprises, les caractéristiques des entreprises les plus touchées par la crise, les plans de sauvetage des entreprises impactées, ainsi que le redressement de l'entreprise défaillante. Les leçons à tirer Les participants tableront également sur la prévention et le traitement de la défaillance, le rôle de l'Etat, la structure financière de l'entreprise défaillante, la relation gouvernance-défaillance, sans oublier les coûts et conséquences des défaillances, la gestion de l'entreprise déficiente, la gestion des entreprises en période de crise. Il sera question aussi des théories de la défaillance et les leçons à tirer de la crise. Cette maladie infectieuse qui est une zoonose dont l'origine n'est pas encore déterminée, est apparue en décembre 2019 dans la ville de Wuhan, dans la province du Hubei en Chine. Elle s'est rapidement propagée, d'abord dans toute la Chine, ensuite à l'étranger provoquant ainsi une épidémie mondiale. Dans un document rendu public, la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales Hassan II (FSJES) d''Aïn Chock-Casablanca, constate que le Maroc n'a pas été épargné par cette pandémie dont les effets ont touché tous les secteurs économiques du pays : fermetures d'entreprises, baisse d'activité, pertes d'emplois, augmentation du taux de chômage, dégradation du commerce extérieur... Ces différents problèmes vont certainement se traduire par l'augmentation des défaillances d'entreprises dans le pays. Tous les secteurs sont concernés mais à différents degrés. Les premières estimations des conséquences de cette pandémie sur l'économie mondiale prévoient un taux de plus de 25% de défaillances d'entreprises dans le monde, selon COFACE, un des leaders mondiaux de l'assurance crédit, ce qui préjuge d'un impact social considérable. Maladie infectieuse Le rapport de l'Organisation Internationale du Travail, dans le même contexte, souligne qu'en 2020, « la crise de la Covid-19 devrait faire disparaître 6,7 pour cent des heures de travail dans le monde au cours du deuxième trimestre de 2020, soit 195 millions d'équivalents temps plein». Pour comprendre la portée de cette conférence, il faut rappeler que les secteurs les plus à risque sont les services d'hôtellerie et de restauration, l'industrie manufacturière, le commerce de détail et les activités commerciales et administratives. Dans le cas du Maroc, ce sont effectivement les secteurs qui concentrent les taux les plus élevés d'emplois et qui sont ainsi directement impactés par la crise. La défaillance des entreprises dans ces secteurs, inéluctable pour un bon nombre de PME et TPE, posent donc avec acuité la question des ressources humaines de ces entreprises durant cette période de crise et de post-crise. Si la situation actuelle appelle à des mesures d'appui financier aux entreprises, elle nécessite aussi de se pencher sur la situation des salariés des entreprises impactées et des conditions de retour en emploi. Wolondouka SIDIBE