Le créateur japonais Kenzo Takada a succombé au virus, a annoncé le porte-parole de la maison créée en 1970. Le premier styliste japonais à imposer sa griffe à Paris, « Kenzo Takada s'est éteint dimanche 4 octobre 2020 à l'Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine des suites de la Covid-19 », a annoncé son porte-parole dans un communiqué. Il avait 81 ans.
Fondateur de la marque de vêtements, d'accessoires et de parfums Kenzo, il avait cédé, en 1993, sa marque de vêtements au géant LVMH et s'était retiré du monde de la mode six ans plus tard.
Né le 27 février 1939 à Himeji près d'Osaka, Kenzo Takada s'est passionné pour le dessin et pour la couture, qu'il enseignait à ses sœurs. Il est arrivé en France en 1965, par bateau au port de Marseille, pour arriver à Paris. Lui, qui pensait n'être que de passage, s'y est installé définitivement.
Célèbre pour ses imprimés graphiques et floraux, sa première collection date de 1970, est conçue depuis une boutique de la Galerie Vivienne. En 1976, il déménage vers un local plus grand, place Des Victoires, et fonde sa maison sous son seul prénom. En 1983, il sort sa première ligne pour hommes. Son premier parfum (Kenzo Kenzo) est sorti en 1988.
Grande émotion à la disparition du maître
Suite à son départ, plusieurs personnalités lui rendent hommage. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a fait part, sur Twitter, de son « immense tristesse ». « Créateur avec un talent immense, il avait donné à la couleur et à la lumière toute leur place dans la mode. Paris pleure aujourd'hui un de ses fils », a-t-elle écrit.
« Large sourire, yeux éternellement rieurs encadrés de lunettes rondes, Kenzo Takada incarne la joie de vivre. Au fil du temps, cette dernière est même devenue son fil créatif, se traduisant par l'association – et même la fusion – de couleurs, de motifs à la fois animaliers, floraux et géométriques qui rendent son style si personnel », lui a rendu hommage K-3, la marque consacrée à l'art de vivre qu'il avait lancée en début d'année.
Après Yves Saint Laurent, Carl Lagerfeld, ou encore Azzedine Alaya, Paris aura perdu l'un des symboles d'élégance qui a marqué toute une génération.