Le musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain présente une exposition événement en hommage à Jilali Gharbaoui, précurseur de l'abstraction lyrique et gestuelle et l'un des fondateurs de la modernité artistique au Maroc. Du 23 septembre au 8 février 2021. Fruit d'une collaboration entre la Fondation Nationale des musées (FNM), la fondation Al Mada et le groupe Attijariwafa Bank, l'exposition "Gharbaoui : L'envol des racines" réunit plus de 70 oeuvres retraçant la carrière prolifique de l'artiste, qui puise ses racines dans l'ambiance artistique des années 50 et 60.
Elle est enrichie par une chronologie retraçant la vie de Jilali Gharbaoui, parti très jeune à l'âge de 41 ans (1971), et d'une documentation issue de la vie artistique et personnelle du peintre, notamment des archives de presse, des catalogues, ses dessins d'expositions, des projets de livre et des notes. L'exposition s'intéresse aux œuvres picturales du peintre qui laisse toute la liberté à l'imprévu des matières et à l'aléatoire du geste, avec des traits répétés à l'aide d'une pointe, signature singulière de l'artiste dénotant une certaine dérision.
« La culture est l'essence de la vie »
Pour le président de la FNM, Mehdi Qotbi, malgré la pandémie du coronavirus...la culture doit demeurer, car elle est "l'essence même de la vie". Pour M. Qotbi, "Gharbaoui et Ahmed Cherkaoui sont les deux plus grands artistes marocains. Ceux qui ont insufflé la modernité d'un héritage exceptionnelle de couleurs et de gestes". En cette période difficile, "nous avons besoin de lumière et des couleurs que Gharbaoui nous offre aujourd'hui". Jilali Gharbaoui s'est toujours "battu pour la modernité et pour qu'on le regarde avec les yeux d'un grand artiste". N é en 1930 à Jorf El Melha dans la région de Sidi Kacem, Jilali Gharbaoui est décédé à Paris en 1971. Placé dans un orphelinat à l'enfance puis livré à lui-même à l'adolescence, Gharbaoui sera un homme "seul", en quête de lumière et de liberté.
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