Les tests de dépistage du Covid-19 « PCR » sont-ils vraiment efficaces ? Plusieurs messages sur les réseaux sociaux crient à l'arnaque et affirment que 90 % des tests PCR pratiqués actuellement seraient de « faux positifs » et que 90% des cas positifs ne sont pas malades ! Comment démêler le faux du vrai ? Eclairage. Plusieurs publications populaires qui circulent sur Facebook affirment que les tests PCR seraient une vraie supercherie et que la majorité des cas confirmés, soit « 90 % », seraient en réalité des « faux positifs ». Ces messages viendraient en fait d'une vidéo YouTube tirée de la chaine de télévision américaine One America News Network, où la présentatrice Liz Wheeler y affirme que « selon un nouveau rapport publié dans le New York Times le 29 Août dernier, jusqu'à 90 % des tests Covid-19 positifs (...) auraient dû être négatifs ». Plusieurs spécialistes interrogés par le quotidien américain affirmaient que les tests virologiques RT-PCR (pour polymerase chain reaction, « réaction en chaîne par polymérase ») pratiqués à grande échelle seraient trop sensibles et ce, à cause de la technique de dépistage employée.
« Si votre CT est supérieur à 30, vous êtes très peu, ou pas du tout contagieux ! » « La question, c'est de savoir à quels niveaux de valeur CT on peut considérer qu'un patient n'est plus contagieux », explique l'infectiologue français M. Yazdanpanah dans une interview accordée au journal Le Mode. Selon lui, il est « presque acquis » actuellement qu'au-dessous d'une valeur CT (coefficient d'amplification de l'ADN) de 24, « on est contagieux » et que le risque diminue progressivement au-delà. On pourrait donc considérer que les personnes testées positives avec une valeur CT supérieure à 30 sont très peu, voire pas contagieuses, comme l'ont expliqué plusieurs spécialistes au New York Times.
Le test PCR détecte des morceaux de virus actifs ou non
Dans un test PCR, vous ne trouverez jamais dans les résultats le fameux CT (Threshold Cycle, coefficient d'amplification de l'ADN, du nombre de cycles d'amplification), à l'origine de ces conclusions. Autrement dit, le test ne détecte pas des virus entiers en état de marche, mais des morceaux de ce virus actifs ou non. Donc il peut détecter des petits morceaux de virus d'une ancienne infection qui date de plusieurs semaines, voire plus. Autrement dit, le test ne détecte pas des virus entiers en état de marche, mais des morceaux de ce virus actifs ou non. Donc il peut détecter des petits morceaux de virus d'une ancienne infection qui date de plusieurs semaines, voire plus. Dans les prélèvements, on retrouve une quantité infime de morceaux d'ARN viral (acide ribonucléique nécessaire à la fabrication des protéines), qui ne peuvent pas être détectés tels quels. Pour les repérer, il faut augmenter le nombre de morceaux de manière significative. Cet ARN viral est par la suite transformé en ADN puis on duplique tous les ADN du prélèvement plusieurs fois. Et on répète cette opération à plusieurs reprises.
« Plus la valeur du CT est grande, plus on a de faux positifs » Plus on répète l'opération et plus on amplifie le nombre des ADN prélevés, plus le CT est grand, plus on risque d'avoir des faux positifs. Moins on la répète, moins on a de faux positifs, mais plus on peut avoir des faux négatifs. Selon les appareils et les laboratoires, on peut obtenir des valeurs de CT de 20 à 45. Les scientifiques recommandent qu'un CT soit compris entre 20 et 30. Or, les résultats fournis par les laboratoires d'analyses, mentionnent généralement un CT à 40 ou plus! Du coup, si votre test est positif, n'hésitez pas à demander votre CT et de refaire un autre test le lendemain pour confirmer. LIRE AUSSI : Covid-19: Des solutions d'urgence face à la recrudescence des contaminations à Casablanca