Le Maroc pour un espace méditerranéen stable Le Maroc encourage toutes les initiatives visant à édifier un espace méditerranéen où prévalent stabilité et prospérité, a affirmé, lundi à Rabat, le directeur de la Communication au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, Fouad Yazough. Lors d'une réunion de la Commission des Affaires politiques du Conseil maghrébin de la Choura, consacrée à l'examen du projet de «l'Union pour la Méditerranée (UM)», F. Yazough a indiqué que le Maroc suit avec grand intérêt cette initiative, soulignant que ce projet répond aux attentes et aspirations du Royaume. Cette initiative constitue une véritable opportunité à même de donner une impulsion qualitative aux perspectives de coopération et de complémentarité au sein de l'espace euro-méditerranéen, a-t-il estimé, rappelant que le Maroc a salué la décision prise en mars 2008 par le Conseil européen de Bruxelles concernant «le processus de Barcelone: l'Union pour la Méditerranée». L'UM doit prendre en considération les préoccupations et attentes des pays du sud en matière de développement et adopter une approche pragmatique et globale, a souligné F. Yazough, notant que cela peut se faire à travers l'adoption de nouvelles politiques communes susceptibles d'accélérer la création d'une zone euro-méditerranéenne de libre-échange qui garantirait la libre circulation des marchandises, des personnes et des capitaux et réduirait les disparités entre les deux rives de la Méditerranée. Le succès de ce projet, a-t-il dit, est tributaire de la participation de tous les partenaires à l'adoption, selon une logique de responsabilité partagée, des orientations de fond de cette union. Le Maghreb arabe peut jouer le rôle de locomotive pour les pays du sud de la Méditerranée et constituer l'un des leviers les plus importants pour le développement de l'Europe, a-t-il estimé. Pour sa part, le député libyen Saleh Ammar El Hadj a indiqué que la relance de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) dépend notamment de l'ouverture des frontières entre les pays maghrébins et de la libre circulation des capitaux et des personnes. De son côté, la député mauritanienne Fatima Bent Mohamed Yareb a mis l'accent sur la nécessité de sensibiliser les sociétés concernées au projet de l'UM, ses objectifs et ses perspectives, notant que la réduction ou la suppression du fossé entre les deux rives de la Méditerranée doit figurer parmi les priorités de cette Union. La député tunisienne, El Qorbi a, quant à elle, souligné la nécessité de renforcer le dialogue entre les pays maghrébins en vue de relever les défis qu'imposent les mutations au niveau mondial particulièrement en ce qui concerne la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Le député algérien Abdelhafid Boubker a, pour sa part, plaidé pour la dynamisation de l'UMA afin qu'elle puisse constituer une unité homogène en mesure de négocier et de se faire une position distinguée au sein de l'UM. La Commission des affaires politiques du Conseil maghrébin de la Choura examine, deux jours durant, plusieurs questions ayant trait notamment à «l'Union pour la méditerranée» (UM), «la situation régionale, continentale et internationale» et «les moyens de promouvoir l'action maghrébine et de dynamiser les structures de l'Union du Maghreb Arabe (UMA).