L'Alliance mondiale des Marocains à l'étranger (AMOME) a dénoncé avec fermeté l'initiative de la sénatrice belge Christiane Vienne (Parti Socialiste) visant à créer un groupe interparlementaire dédié à la défense de la thèse séparatiste du «polisario». Dans un communiqué parvenu jeudi à MAP-Bruxelles, l'Alliance a dénoncé l'initiative et le parti pris affiché de la sénatrice belge qui cherche à «instrumentaliser un dossier aussi douloureux que celui de la souffrance des populations» dans les camps. «Nous, citoyens belges d'origine marocaine, conscients et assumant avec fierté notre double citoyenneté, acteurs et promoteurs d'une fraternité belgo-marocaine entre pays d'origine et notre pays d'accueil pour la paix, le développement, la démocratie et uvrant pour la défense d'un socle de valeurs communes, dénonçons de la manière la plus ferme les prises de positions irresponsables et provocatrices de la sénatrice socialiste, Christiane Vienne», souligne la même source. Rappelant que le Secrétaire général de l'ONU s'est dit préoccupé par «la situation humanitaire» des populations dans les camps et que le Conseil de sécurité avait adopté une résolution encourageant les efforts entrepris par l'ensemble des parties, l'Alliance souligne que la sénatrice belge «prend le contre-pied de la diplomatie internationale et entend mettre en place un groupe interparlementaire pour le Sahara occidental en faveur du séparatisme». «Une option, ajoute l'Alliance, écartée par l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Peter Van Walsum qui, devant le Conseil de sécurité, avait déclaré en avril dernier que l'indépendance du Sahara n'est pas une option réaliste». «Contrairement à l'initiative de la sénatrice belge, la diplomatie internationale se doit d'uvrer en faveur de la pacification et de la stabilité dans la région», a affirmé l'Alliance qui a salué «les efforts déployés en ce sens par la Belgique en sa qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, ainsi que la classe politique belge soucieuse de l'intérêt des populations». «Nous attirons néanmoins l'attention à cet égard de la famille politique de Christiane Vienne, en l'occurrence le Parti Socialiste, de l'initiative marginale et de son caractère provocateur», poursuit le communiqué. Après avoir rappelé que le Conseil de sécurité avait réitéré son soutien à «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable» par les parties et mis de nouveau en exergue la proposition marocaine et les efforts «sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller vers un règlement» du conflit du Sahara, l'Alliance a affirmé que «la proposition marocaine d'autonomie qui offre des perspectives de paix, portée et soutenue par l'ensemble de la société civile et politique marocaines», a été «saluée et encouragée par la quasi-totalité des Nations démocratiques et les Nations Unies». Dans ce cadre, l'AMOME a souligné que la sénatrice belge «s'aligne sur les propositions belliqueuses du polisario entretenu par l'Algérie pour des intérêts géostratégiques, ignorant totalement l'intérêt des populations». Et l'Alliance de conclure que «le conflit du Sahara grève aujourd'hui tous les efforts de la communauté internationale en faveur des populations de la région», ajoutant que «sans pacification et sécurité, la déstabilisation de la région risque bien de compromettre un équilibre euro-méditérranéen tant recherché ainsi que les espoirs suscités par le projet d'Union pour la Méditerranée».