Des investissements de 180 millions DH ont été engagés depuis l'année 2002 en matière d'économie d'eau en irrigation dans la zone d'action de l'Office régional de mise en valeur agricole de Tadla (ORMVAT), indique-t-on auprès de l'Office. A ces investissements s'ajoutent des subventions de l'Etat estimées à 38 millions DH, dans le cadre de la politique de gestion rationnelle des ressources hydrauliques et d'encouragement à l'utilisation de nouvelles techniques, notamment l'irrigation localisée. Pour expliquer les avantages du système d'irrigation à économie d'eau, l'ORMVAT a organisé, mardi à Beni Mellal, une journée d'étude sur le développement de l'irrigation localisée et les nouvelles procédures d'octroi de l'aide publique au profit des professionnels et coopératives de la région. A travers cette rencontre, l'Office vise à sensibiliser les agriculteurs à la nécessité de rompre avec les méthodes traditionnelles d'irrigation par le passage du système gravitaire au système localisé. «Cette technique présente de nombreux avantages, particulièrement la diminution de la consommation de l'eau, l'amélioration de la qualité et de la quantité de production, ainsi que l'économie d'engrais et de main-d'oeuvre», a souligné Abderrahim Koubri, responsable à l'ORMVAT. «L'utilisation de ces méthodes modernes s'impose, vu la réduction significative des dotations en eau accordées à l'irrigation au périmètre irrigué du Tadla et la succession des périodes de sécheresse», a-t-il ajouté. Dans ce sens, A. Koubri a mis en exergue les mesures prises par l'Office pour gérer les ressources en eau, dans le cadre du programme national d'économie d'eau en irrigation. Il a mentionné la maîtrise de la distribution des dotations accordées, la promotion des techniques à économie de l'eau et le renforcement des actions de maintenance et de réhabilitation du réseau d'irrigation. Dans leurs interventions, les participants ont évoqué plusieurs obstacles qui entravent l'utilisation des nouvelles méthodes d'économie de l'eau, entre autres, le problème de financement des projets d'équipement (garanties insuffisantes), la non adaptation du système de culture avec les nouvelles techniques d'irrigation, notamment pour les céréales et la luzerne, ainsi que le manque d'encadrement. Parmi les contraintes institutionnelles signalées, figurent l'absence des textes obligeant les agriculteurs à adopter les nouvelles techniques économes en eau et le faible prix de l'eau d'irrigation qui n'incite pas à son économie. Par ailleurs, les participants ont plaidé pour davantage de sensibilisation pour inciter les agriculteurs à adhérer au programme national d'irrigation. Le programme de cette journée d'étude a été également marqué par la présentation des nouvelles dispositions portant sur la simplification des procédures d'octroi des aides aux agriculteurs dans le cadre du Fonds de développement agricole (FDA). Les aides financières accordées par le FDA dans le cadre du code des investissements agricoles portent essentiellement sur l'équipement des exploitations agricoles en matériels d'irrigation et la réalisation d'unités de stockage et de commercialisation des produits agricoles.