Le Roi Mohammed VI recevant en audience Mohamed Benchaâboun, Abdelatif Jouahri et Othman Benjelloun Au surlendemain de la signature, devant le Roi Mohammed VI, de trois conventions visant la concrétisation du programme intégré d'appui aux entreprises, les opérateurs économiques multiplient les déclarations pour exprimer leur satisfaction, aussi bien au sein de la CGEM que de l'AFEM ou encore de l'APEBI. Du côté du patronat, Karim Mouttaki estime que le programme d'appui officiellement lancé ouvre la voie à une dynamique nouvelle pour le monde de l'entreprise, en particulier les TPME portées par des jeunes. Son avis est partagé par la président fraîchement à la tête de l'AFEM. Pour elles, les femmes chefs d'entreprises, en particulier les jeunes, ont une occasion inespérée pour développer leur business surtout que le programme d'appui apporte une soluté efficace à la problématique des garanties et facilité l'accès au crédit bancaire. Les startupers se réjouissent aussi des facilités annoncées. Surtout que les taux d'intérêts annoncés ont été ramenés à des niveaux historiquement bas. En effet, répondant aux vœux du Souverain, le secteur bancaire a plafonné à 2 % le taux d'intérêt des crédits qui seront accordés aux bénéficiaires de ce programme, ce qui représente le plus bas taux jamais appliqué au Maroc. S'agissant particulièrement du monde rural le plafond sera de 1,75% et ce, malgré le « risque crédit » plus élevé du fait de l'étroitesse de son marché, sa sensibilité aux aléas climatiques et aux fortes variations des prix des produits agricoles ; mesure qui favorisera l'émergence plus rapide d'une classe moyenne rurale. Pour rappel, au cours de l'audience Royale accordée au ministre de l'économie, des finances et de la réforme de l'administration, au Wali de Bank Al Maghrib et au président du GPBM, lundi 27 janvier 2020 au Palais Royal de Rabat, précédant la cérémonie de présentation du programme intégré d'appui et de financement des entreprises, le Roi Mohammed VI a fortement émis le souhait que le taux d'intérêt soit au-dessous de 2%, afin que ce programme soit réaliste et qu'il impacte positivement les populations et catégories ciblées. Ce n'est pas tout, le Souverain a donné ses hautes instructions pour que le Fonds Hassan II mette à la disposition du Fonds d'appui au financement de l'entreprenariat un montant de 2 milliards de DH sans intérêts, destiné au monde rural, soit le quart du montant global du fonds, c'est ce qui a permis d'obtenir des taux encore plus préférentiels pour ce segment. Cette baisse, jamais égalée, du taux d'intérêt sont une aubaine pour les petites entreprises et les jeunes porteurs de projet. Elle contribuera à promouvoir l'entreprenariat, à créer de l'emploi et à marquer progressivement une rupture dans la perception et dans les mentalités en rapport avec le crédit bancaire. Dans sa démarche volontariste, le secteur bancaire sera appuyé par plusieurs mesures et dispositions telles que le relèvement du taux de garantie ou encore la mise en place d'un mécanisme de refinancement illimité de la part de Bank Al-Maghrib et l'application par cette même institution d'un taux préférentiel dans le cadre de ce programme. Rappelons que tout ce processus est parti des orientations royales contenus dans son discours d'ouverture de la session parlementaire d'octobre dernier. Le Souverain avait insisté sur ces trois priorités. La premier : favoriser l'accès, aux crédits bancaires, du plus grand nombre de jeunes qualifiés, porteurs de projets et issus des différentes catégories sociales, pour leur permettre de s'engager dans l'entreprenariat et de bénéficier des meilleures chances de réussite. La deuxième : soutenir les petites et moyennes entreprises spécialisées dans les activités d'exportation, notamment vers l'Afrique, et leur permettre de capter une partie de la valeur ajoutée générée au profit de l'économie nationale. Et la troisième : faciliter l'accès aux prestations bancaires et aux opportunités d'insertion professionnelle et économique, à l'ensemble des citoyens, en général et aux travailleurs du secteur informel, en particulier. Un grand pas vient d'être franchi dans le sens voulu par le Roi Mohammed VI.