Les prix du pétrole s'orientaient à la hausse hier, vendredi 24 mai 2019, en cours d'échanges européens, le marché reprenant son souffle après avoir subi les plus fortes pertes quotidiennes de l'année la veille sur fond de ralentissement de l'économie et de tensions commerciales. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 68,50 dollars à Londres, en augmentation de 74 cents par rapport à la clôture de jeudi. A New York, le baril américain de WTI pour la même échéance prenait 67 cents à 58,58 dollars. Depuis le début de la semaine, le Brent a chuté de 3,69 dollars et le WTI 4,33 dollars, et les cours ont connu leurs plus fortes baisses quotidiennes de 2019 jeudi. La baisse des prix avait en effet débuté mercredi, avec la publication hebdomadaire des données de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), qui a fait état d'une hausse inattendue des réserves de brut sur la semaine précédente. Un ralentissement de l'économie pourrait peser sur la demande de carburant, et donc de pétrole. Pourtant, tous les analystes ne sont pas convaincus que la baisse récente des prix est justifiée, alors que la production est fortement perturbée par des sanctions américaines contre deux exportateurs historiques, le Venezuela et l'Iran, et que l'Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep) et ses partenaires maintiennent pour l'instant leur accord de limitation de la production.