L'Observateur du Maroc et d'Afrique : A quel besoin répond cette 1ère édition de la Marrakech Mining Convention ? Aziz Rabbah : Le Maroc est un pays minier, il y'a certes le phosphate, mais également d'autres minerais, or nous n'avions pas une vraie rencontre ou forum qui porte sur le sujet des mines. C'est dans ce cadre que nous avons lancé cette aventure, celle d'un événement qui va débattre tous les aspects concernant les mines. Nous avons, comme vous l'avez remarqué invité des pays frères. Il y'a des représentants de beaucoup de pays et donc notre objectif c'est de rassembler toutes le parties prenantes et de débattre sur les thèmes d'actualité, à savoir la réglementation du secteur, le contenu local, l'encouragement des investissements, l'exportation, la création de la valeur ajoutée, l'impact des mines sur l'environnement. Autant de thématiques qui visent à faire de cette rencontre, un événement international, mais avant tout africain.
Peut-on s'attendre à des signatures de contrats en coulisse ? Peut-être bien, comme vous le remarquer il y a beaucoup de sociétés privées, présentes ici aujourd'hui et qui auront l'occasion de rencontrer les décideurs. Ces rencontres peuvent déboucher sur des idées de contrats, des initiatives de partenariat, ce qui est également l'objectif du Marrakech Mining Convention 2019. Il ne s'agira donc pas seulement de débats théoriques, mais également pratique.
Que pouvez-vous nous dire sur le contrat à 4,4 milliards de livres sterling sur la mine de potasse de Khémisset qui sera signé la firme britannique chargée de l'exploitation du gisement ? Pour l'instant nous attendons. Il y'a un grand gisement de potasse à Khémisset, il y'a cette société qui est intéressée *, mais il y a également l'OCP qui s'est positionnée, parce que le Maroc à besoin de potasse, puisqu'on en importe. Et c'est certainement un grand gisement à forte valeur ajoutée mais je n'irais pas jusqu'à confirmer le chiffre que vous avez avancé.
(*) Selon le site d'information britannique thisismoney.co.uk, un accord de principe aurait été signé entre un distributeur mondial d'engrais et la firme britannique Emmerson PLC chargée de l'exploitation du gisement de potasse de Khémisset. L'accord porterait sur la totalité de la production du gisement. L'identité du distributeur n'a pas été révélée.