Le parlement égyptien, largement acquis au président Abdel Fattah al-Sissi, doit voter ce mardi 16 avril 29019, une révision constitutionnelle qui offrira à l'ancien maréchal la possibilité de rester au pouvoir jusqu'en 2030. Al-Sissi, arrivé au pouvoir après le renversement par l'armée de l'islamiste Mohamed Morsi en 2013, a été réélu avec plus de 97% l'an dernier. Mais, à ce jour, la Constitution limite le nombre de mandats à deux, de quatre ans chacun. Plusieurs amendements à la Constitution de 2014 ont été proposés en février par un bloc parlementaire soutenant activement le chef de l'Etat. Parmi les changements, le nouvel article 140 permettrait d'étendre le deuxième mandat actuel de al-Sissi de quatre à six ans, portant ainsi son terme à 2024 au lieu de 2022. Le chef de l'Etat pourrait par ailleurs se présenter en 2024 à un troisième mandat de six ans. Malgré les accusations de graves violations des droits humains des ONG, Al-Sissi bénéficie d'un certain soutien dans les chancelleries occidentales, notamment aux Etats-Unis où il a récemment rencontré Donald Trump.