Le mécanisme de coordination régionale pour l'Afrique (MCR-Afrique) joue un rôle clé dans l'atteinte des objectifs de développement sur le continent, a souligné, dimanche à Marrakech, la Commissaire chargée des ressources humaines, des sciences et technologies à la commission de l'Union africaine (UA), Sarah Mbi Enow Anyang Agbor. Ce mécanisme, qui est un instrument de coordination de l'appui du système des Nations unies à l'Afrique, soutient les priorités de l'Union africaine, notamment en matière de paix, de sécurité et de développement durable, a fait savoir Anyang Agbor lors d'un point de presse, tenu en marge de la 52è session de la conférence des ministres africains des Finances, de la planification et du développement économique (COM2019). La formation du MCR-Afrique, a-t-elle poursuivi, est un arrangement approprié qui non seulement permettra d'approfondir la coopération ONU-UA, mais également de réunir les diverses parties prenantes pour travailler main dans la main en faveur de la réalisation des objectifs de développement. Soulignant l'importance cruciale de ce mécanisme qui permettra aux deux institutions de travailler en synergie, Anyang Agbor a estimé que « le programme de développement durable à l'horizon 2030 » et « l'Agenda 2063: l'Afrique que nous voulons » doivent conduire au développement économique et social, ainsi qu'à la stabilité politique sur le continent. De son côté, la vice-secrétaire générale de l'ONU, Amina Mohammed, a indiqué que le thème choisi cette année pour la la 20è réunion du Mécanisme de coordination régionale pour l'Afrique (MCR), à savoir « l'appui du système des Nations unies à l'Union africaine pour célébrer 2019, Année des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées : Vers des solutions durables au déplacement forcé en Afrique », traite d'un sujet international qui met l'accent sur la contribution de chaque pays à la réalisation des agendas 2030 et 2063. Elle s'est, dans ce sens, félicitée de la relation ONU-UA, précisant que les deux institutions œuvrent de concert pour aider les gouvernements à prendre les mesures nécessaires pour qu'ils puissent offrir les services de base à leurs populations et ce, dans le cadre d'une approche inclusive. Amina Mohammed a, par ailleurs, fait savoir que l'ONU et l'UA déploient d'importants efforts pour se réformer, à un moment où les populations sont en train de perdre confiance dans les institutions parce qu'elles ne répondent pas à leurs aspirations. Pour sa part, la secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe, a souligné qu' »aux Nations unies, nous parlons de l'Afrique comme si c'était une seule entité », notant que la réunion du MCR devrait traiter des moyens fournis par l'ONU pour aider le continent à devenir un continent prospère. Elle, ainsi, relevé la nécessité de mettre à profit toutes les ressources dans le cadre des agenda 2030 et 2063, notant que le thème de cette année, qui porte sur les réfugiés, les migrants, les rapatriés et les déplacées à l'interne, revêt une importance primordiale, eu égard au nombre de personnes concernées (23 millions). Songwe a, également, indiqué qu'il est important de se réunir au moins une fois par an au niveau régional et à travers tout le continent avec les représentants de l'ONU et de l'UA pour faire l'inventaire des actions et mesures prises. « C'est une question très importante car nous devons nous assurer que nous avons les outils pour mesurer et évaluer la situation », a-t-elle poursuivi, précisant, à cet effet, que « les données et statistiques montrent que nous devons fournir davantage d'efforts ». Organisée les 23 et 24 mars, la 20è réunion du Mécanisme de coordination régionale pour l'Afrique (MCR) et 3è réunion conjointe du MCR et de l'antenne régionale africaine du Groupe des Nations unies pour le développement durable vise à servir de cadre à des tables rondes de haut niveau sur des questions liées au thème choisi afin de promouvoir les interactions et de contribuer à la résolution des problèmes liés aux réfugiés et aux personnes déplacées en Afrique. Elle a également pour objectif de débattre du fonctionnement des instances que sont le Mécanisme et l'antenne régionale africaine du Groupe des Nations unies pour le développement durable et évaluer les réalisations, les défis et la voie à suivre pour renforcer la cohérence et l'efficacité de l'appui apporté à l'Union africaine et à ses organes dans le contexte des réformes de l'Union africaine et du système des Nations Unies Cette manifestation a constitué aussi l'occasion d'échanges utiles entre les parties prenantes des deux mécanismes et leurs partenaires afin de renforcer l'appui aux programmes et aux priorités de développement de l'Union africaine.