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III. Le long chemin des néoconservateurs
Publié dans L'observateur du Maroc le 16 - 04 - 2008

« La menace sectaire qui prend forme actuellement en Irak serait donc le résultat d'une rivalité profondément ancrée dans la région plutôt que la conséquence directe des derniers développements dans le pays », écrit Ely Karmon. « Par conséquent, bien que l'avènement d'un " croissant chi'ite " ne soit pas à l'ordre du jour au Moyen-Orient, l'arrivée au pouvoir en Irak d'un gouvernement à dominante chi'ite engendrerait plusieurs conséquences importantes : elle renforcerait les droits politiques de la communauté chi'ite, serait à l'origine d'une alliance Iran-Irak contre le Conseil de coopération du Golfe (CCG) et renforcerait la position de la Syrie et de groupes islamistes au détriment d'Israël. »
Qu'en est-il donc du rôle et des conséquences de l'interventionnisme américain ? Les orientations des réalistes américains, dont les néoconsarvateurs sont des adeptes, tendent à considérer les relations internationales comme anarchiques et essentiellement basées sur la seule notion de la puissance. La pensée réaliste des néoconservateurs est conçue durant les années 1970, lorsque le plus jeune secrétaire à la Défense américaine, Donald Rumsfeld entre au Pentagone. Durant les années 1950, le monde arabe vit une vague d'indépendance et l'apparition de mouvements à vocation unificatrice de panarabisme. Les Américains voient d'un mauvais œil les prémices d'une union arabe et interviennent dès le début de 1950, avec un plan solide visant à perturber durablement toute émergence d'une structure relevant d'une unité ou d'un écartement de leur influence. Au milieu des années 70, Donald Rumsfeld devient le 21ème secrétaire à la Défense (1975-1977) durant l'administration du républicain Gerald Ford. Ce dernier est le seul président des ?tats-Unis non élu par une élection populaire. Il succède à la fonction du président suite à la démission de Nixon en 1974. Une nouvelle politique de Modeling américain voit le jour et les néoconservateurs se préparent alors à l'arrivée de Ronald Reagan au pouvoir.
Rumsfeld procède alors à la mise en place d'un groupe chargé de la conception des projets. Ce groupe travaille durant des décennies et donne lieu plus tard à la création, à la fin du millénaire, de l'OSP (Office of Special Plans). Ce Bureau des projets spéciaux est tout simplement un Think Tank dédié au Moyen-Orient. Il est secret et confié dans sa gestion en exclusivité au fameux Paul Wolfowitz, qui rejoint le Pentagone en 1977, sous l'administration Carter. Une autre unité similaire, la ID (Iranian Directorate) est à son tour créé en 2006, afin de travailler exclusivement sur l'Iran.
L'OSP est composé d'un nombre limité de personnes. En raison de sa fonction ésotérique et de son aspect secret dans sa vocation de renseignement, les conseillers politiques de ce comité, le surnomment « la cabale ». Il a comme membres Abram Shulsky, qui travaille sur le sujet durant trois décennies. On trouve aussi parmi ce groupe d'évaluation du renseignement, le prince de l'ombre du Pentagone, Richard Perle ou Douglas Feith. Ce dernier appartient au Conseil de sécurité nationale au début de la présidence de Ronald Reagan, en 1981. En 2005, il est accusé d'avoir répandu de fausses informations au sujet de l'Irak. On trouve aussi le sous-secrétaire à la Défense William Luti, proche du vice-président Cheney.
La politique des néoconservateurs américains est basée sur un regard en retro dans l'histoire du monde et des peuples arabes et dessine les scénarios futurs. Dans leurs rapports avec le monde arabe, durant les années 1970, ils considèrent que le facteur d'instabilité régionale est causé par l'Irak, alors que le gouvernement de Carter veut en faire un contrepoids à l'Iran de Khomeyni. La Realpolitik du réaliste Henri Kissinger, basée sur la crisis resolution via la médiation directe, diminue le poids de l'opposition du groupe du Pentagone (Wolfowitz et Rumsfeld) qui prône déjà l'interventionnisme direct.
Le fameux petit groupe, visait essentiellement l'application du principe considérant les arabes comme étant des peuples qui n'ont pas encore dépassé l'espace de la tente et qui tentent de se rapprocher de la vieille Europe. En face, le réaliste Kissinger mène un plan et exécute la politique de shuttle des années 1970. Henri Kissinger, lorsqu'il conçoit le plan de paix, le place justement sous le signe de la tente. Au lendemain de la guerre de 1973, il opte alors pour l'organisation de la fameuse réunion en plein désert sous une tente au Sinaï pour signer le cessez le feu et pour ainsi annoncer la couleur de sa politique sous le signe de la mobilité. Cette politique de shuttle, aboutit à la signature du premier accord de paix entre l'Egypte et Israël, le 26 mars 1979. Les néoconservateurs élaborent alors une autre voie. C'est à partir de l'année 1979, qu'ils visent à changer, par le recours à la notion du chaos et de la catastrophe, l'avenir de la région.


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