Les cours du pétrole ont reculé vendredi 30 novembre 2018, pour la dernière séance d'un mois chaotique, les cours ayant affiché en novembre 2018 leur pire dégringolade depuis dix ans, à une semaine d'une réunion de l'Opep qui tentera d'enrayer la surabondance de brut dans le monde. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, a fini à 58,71 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 80 cents par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance a cédé 52 cents à 50,93 dollars. Les deux barils ont perdu plus de 22% sur le mois de novembre, du jamais vu depuis 2008. Alors que l'abondance de l'offre a fait perdre plus de 30% de leurs valeurs aux deux barils depuis début octobre, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, qui représentent plus de la moitié de la production mondiale, pourraient décider la semaine prochaine d'extraire moins d'or noir. Mais la Russie, qui dispute la place de premier producteur mondial aux Etats-Unis et à l'Arabie saoudite, souffle pour l'instant le chaud et le froid. Après des informations de presse jeudi sur une éventuelle baisse de la production, le ministre de l'Energie russe Alexandre Novak a adopté un ton prudent. « À mon avis, la fourchette de prix actuelle est confortable pour les producteurs et les consommateurs », a-t-il affirmé à l'agence officielle russe TASS, ajoutant toutefois que « les sociétés pétrolières russes se sont montrées prêtes à changer le volume de la production pétrolière ». L'Opep se réunira jeudi 6 décembre 2018, avant de retrouver ses partenaires le vendredi.