Environ 80 personnes dont une trentaine de policiers ont été blessés lors de violences ayant émaillé samedi un match du Championnat d'Algérie de football, ont indiqué lundi 22 octobre 2018 des sources hospitalière et policière, qui ont démenti la blessure d'un joueur par arme blanche. Une cinquantaine de personnes « se sont présentées à l'hôpital », à l'issue du match de 1re division entre le Chabab Ahly Bordj Bou Arreridj (CABBA) et le Mouloudia Club d'Alger (MCA), a déclaré un médecin des urgences de l'hôpital de Bordj Bou Arreridj, localité où se jouait le match, à environ 200 km au sud-est d'Alger. Aucun blessé n'a été hospitalisé et les trois blessés les plus graves souffraient d'une fracture. Une trentaine de policiers ont également été légèrement blessés mais aucun n'a été hospitalisé, a précisé une source policière ayant requis l'anonymat. Cette source a démenti qu'un joueur du MCA ait été blessé par arme blanche, comme l'ont affirmé des médias algériens à l'issue du match, remporté 1-0 par le MCA. « Aucun joueur » ne figurait parmi les personnes enregistrées aux urgences samedi, a également affirmé le médecin. Dans la foulée des incidents la commission de discipline de la Ligue algérienne de football professionnel (LFP) a infligé une sanction de quatre matches à huis clos, dont deux sur terrain neutre, au CABBA. En outre, les deux gardiens de but Faouzi Chaouchi du CABBA et Farid Chaâl du MCA ont écopé chacun de trois matches de suspension ferme pour « provocation d'une bagarre générale ». Un autre joueur du CABBA, Sibie Touhami, s'est vu infliger une suspension de 3 matches dont 1 avec sursis. Des images postées sur les réseaux sociaux montrent des supporteurs envahir le terrain au coup de sifflet final et s'en prendre aux joueurs du MCA, dont certains ont été contraints d'escalader les grilles pour se réfugier dans les tribunes de leurs supporteurs. On y voit également un joueur du club algérois soutenu dans la tribune et présentant des petites plaies à l'abdomen. Ce joueur « a été blessé en escaladant la grille en fer », a assuré la source policière. Le chef de la police nationale algérienne, le colonel Mustapha Labiri, a dépêché une commission d'enquête à Bordj Bou Arreridj.